Un avion de passagers de la compagnie Air France transportant 228 personnes a disparu lundi au dessus de l'Atlantique, sur sa route Rio-Paris et reste sans nouvelle plus de vingt heures après son dernier contact avec le contrôle aérien brésilien.
L'avion a quitté Rio dimanche à 19H29 locales (22H29 GMT) et devait se poser lundi à 11H15 heure de Paris (09H15 GMT), à l'aéroport de Roissy.
Des avions brésiliens et français ont été envoyés à la recherce de l'Airbus 330-200. Des avions militaires français sont partis de Dakar (Sénégal). Des navires ont également été engagés dans l'opération de recherche.
La France a aussi demandé le concours des moyens satellitaires d'observation et d'écoute des Etats-Unis pour tenter de localiser l'avion disparu, a annoncé une source dans l'entourage du ministre français de la Défense, Hervé Morin.
Le directeur général d'Air France, Pierre-Henry Gourgeon, a indiqué que la zone où l'avion a disparu avait été localisée "à quelques dizaines" de milles nautiques près,
Selon un communiqué d'Air France, les 216 passagers de l'avion disparu, vol AF 447, appartiennent à 32 nationalités: 61 Français, 58 Brésiliens, 26 Allemands, 9 Chinois, 9 Italiens, 6 Suisses, 5 Libanais, 5 Britanniques, 4 Hongrois, 3 Irlandais, 3 Norvégiens, 3 Slovaques, 2 Espagnols, 2 Marocains, 2 Polonais, 2 Américains, 1 Africain du Sud, 1 Argentin, 1 Autrichien, 1 Belge, 1 Gambien, 1 Islandais, 1 Philippin, 1 Roumain, 1 Russe, 1 Turc, 1 Canadien, 1 Estonien, 1 Néerlandais, 1 Suédois, 1 Danois et 1 Croate. Les 12 membres de l'équipage étaient tous Français.
Le présdient français Nicolas Sarkozy a déclaré lundi après- midi à l'aéroport de Roissy a déclaré à l'aéroport que pour l'instant, il n'y avait aucun élément précis sur ce qui s'est passé, de nature à expliquer la disparition de cet avion, en déplorant: "les perspectives de retrouver des survivants étaient très faibles".
"Nous avons envoyé des bateaux sur la zone, des avions. Nos amis espagnols nous aident. Les Brésiliens nous aident beaucoup aussi. Nous avons demandé l'aide y compris des Américains, par le biais des satellites, d'abord pour localiser l'endroit où s'est produite la catastrophe. Tout doit être mis en oeuvre pour qu'on retrouve le maximum d'éléments de cet avion (...) pour comprendre ce qui s'est passé", a-t-il dit devant la presse à l'aéroport de Roissy.
Il a ajouté que la recherche serait "extrêmement difficile car la zone est immense, des centaines de kilomètres".
A propos de l'éventuelle cause de la disparition du vol AF 447, Air France privilégie la piste d'un incident en vol en raison des conditions climatiques.
François Brousse, directeur de la communication d'Air France, a affirmé que l'hypothèse la "plus vraisemblable" est que l'avion "a été foudroyé".
"L'avion est entré dans un zone orageuse avec de fortes perturbations qui a provoqué des dysfonctionnements", a-t-il ajouté.
Pour sa part, le secrétaire d'Etat français aux Transports Dominique Bussereau a indiqué que toute hypothèse serait "fausse et erronée".
"Pour l'instant, on n'en sait strictement rien. Toute hypothèse serait fausse et erronée", a-t-il déclaré à la presse.
D'après Air France, l'avion disparu avait été mis en service le 18 avril 2005 et sa dernière visite d'entretien en hangar remontait au 16 avril 2009.
Lundi soir, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a envoyé un message de soutien au président français Nicolas Sarkozy et au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, dans lequel il exprime, au nom de la Commission européenne, toutes sa solidarité et sa sympathie aux proches des victimes. |