Photo documentaire : l'Institut franco-chinois de Lyon

Afin d'accueillir le 90e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC) et de commémorer le 100e anniversaire de la Révolution Xinhai, l'Association des étudiants chinois à Lyon a organisé une visite à l'Institut franco-chinois de Lyon.

Une centaine d'étudiants chinois des universités de Lyon ont participé à cette activité. Des responsables du service éducatif de l'ambassade de Chine en France et du consulat général de Chine à Lyon se sont également rendus sur la place.

Mme Yin Lixian, consul général de Chine à Lyon, s'est rappelé l'histoire de l'Institut franco-chinois de Lyon, et a indiqué l'importance des études pour les intellectuels chinois dans la période révolutionnaire. Elle a encouragé les étudiants chinois à rester vigilants en période de paix et à ne pas cesser leurs efforts pour se perfectionner.

À cette occasion, ils ont visité l'ancien siège de l'Institut et la salle des documents historiques. Après la visite, les étudiants ont exprimé leurs déterminations de ménager les opportunités et de bien étudier pour mieux servir leur patrie.

L'Institut franco-chinois de Lyon fut actif de 1921 à 1946. Il fut créé par Li Shizeng et Wu Zhihui dans le cadre du Mouvement Travail-Études du début du XXe siècle, avec pour principe « la diligence dans le travail et (...) la frugalité ».

En septembre 1921, la première promotion d'étudiants chinois est sélectionnée, et arrive à Marseille. Les élèves s'apprêtent à s'installer à Lyon, lorsque les travailleurs-étudiants, parmi lesquels Zhou Enlai, Li Lisan et Chen Yi (tous membres du mouvement) réclament de pouvoir intégrer l'Institut. Les autorités refusent, et leur réaction est très vive : ils marchent sur Lyon, venus de différentes villes françaises. Une centaine d'entre eux sont alors expulsés.

L'Institut franco-chinois de Lyon est durant son existence le seul exemple d'université chinoise installée hors de Chine. En vingt-cinq ans, il a accueilli quatre cent soixante-treize étudiantes et étudiants chinois, dont un quart ont obtenu un doctorat français. Rentrés en Chine, ceux-ci intègrent les cadres et l'intelligentsia et participent à la modernisation du pays.

Parmi eux, plusieurs personnalités ont marqué l'Histoire.