Le 21 mai 1951, le gouvernement populaire central chinois a signé avec le gouvernement local du Tibet l' « Accord en dix-sept points », ou officiellement l'Accord sur la libération pacifique du Tibet entre le gouvernement populaire central et le gouvernement local du Tibet. A la veille du 60e anniversaire de la signature de cet accord et de la libération pacifique du Tibet, Zhu Weiqun, vice-ministre permanent chargé du Département du front uni du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a accordé une interview exclusive à la revue Le Tibet de Chine.
Il a expliqué qu'à l'époque où l' « Accord en dix-sept points » a été signé, le dalaï-lama n'avait que 16 ans et qu'il avait pris en main l'expédition des affaires courantes du gouvernement depuis peu de temps. A l'époque, poussé par la tendance générale et des forces patriotiques des classes supérieures au Tibet et encouragé par des personnalités comme Ngapoi Ngawang Jigme et le 10e panchen-lama, le dalaï-lama a envoyé un représentant plénipotentiaire pour négocier avec le gouvernement populaire central à Beijing. Après la signature de l'accord, il a publiquement déclaré, au nom du gouvernement local du Tibet, qu'il acceptait totalement l'Accord en dix-sept points et a dépêché un télégramme au président Mao Zedong annonçant que « le gouvernement local du Tibet et les moines et laïcs tibétains soutiennent tous cet accord et sont prêts, sous la direction du président Mao et du gouvernement populaire central, à aider activement l'Armée populaire de libération (APL) au Tibet à consolider la défense nationale et à expulser du Tibet les influences impérialistes en vue de sauvegarder l'unité de la souveraineté territoriale de la patrie ». Il a ainsi fait un choix historique juste, quoique peu nombreux dans sa vie, et cela est devenu le moment le plus brillant dans sa vie.
Selon Zhu Weiqun, en ce qui concerne la responsabilité à confier au dalaï-lama dans l'appareil de l'Etat, l'autorité centrale lui avait réservé les traitements les plus favorables. En 1954, l'autorité centrale a pris des mesures pour qu'il participe à la première session de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le président Mao Zedong, le Premier ministre Zhou Enlai et d'autres dirigeants de l'Etat l'ont reçu à plusieurs reprises et se sont entretenus avec lui. Lors de ladite session, il a été également élu vice-président du comité permanent de l'APN. Même s'il a trahi la patrie en se réfugiant à l'étranger en 1959, l'autorité centrale lui a aussi sauvé la face en disant qu'il avait été enlevé de force et son titre de vice-président a été conservé jusqu'en 1964.
Ce qui est dommage est que le dalaï-lama ait terni cette page brillante de lui-même. En 1959, quelques séparatistes tibétains des hautes classes au Tibet ont monté une rébellion armée et le dalaï-lama les a suivis pour se sauver à l'étranger. A mi-chemin de sa fuite, il a déjà déclaré qu'il dénonçait l'Accord en dix-sept points et qu'il travaillerait désormais à l' « indépendance du Tibet ». Il s'y est ainsi engagé depuis voilà plus d'un demi-siècle.
Le dalaï-lama comprenait parfaitement la bonne volonté de l'autorité centrale. Cependant, il a choisi une voie erronée et s'y est enfoncé de plus en plus. Finalement, le Conseil des affaires d'Etat a approuvé lors d'une réunion plénière en 1964 la Résolution sur le retrait des fonctions du dalaï-lama en indiquant que « le dalaï-lama avait monté en 1959 une rébellion armée contre-révolutionnaire et contre la patrie, qu'il avait organisé, lors de son exil à l'étranger, un gouvernement illégal en exil et décrété une constitution illégale… ». Tout cela prouve qu'il a trahi la patrie et le peuple depuis longtemps. Cette détermination politique de la nature du dalaï-lama a aujourd'hui encore sa pleine force.
En 1995, tenant compte des activités séparatistes que le dalaï-lama mène depuis des dizaines d'années, l'autorité centrale lui a attribué « quatre casquettes » : « le plus grand chef de fil de la clique politique séparatiste cherchant à réaliser l'indépendance du Tibet, l'outil fidèle des forces antichinoises internationales, la racine-mère des agitations sociales provoquées au Tibet et le plus grand obstacle à l'établissement de l'ordre normal du bouddhisme tibétain ». Depuis lors, les paroles et actes du dalaï-lama n'ont cessé de prouver que ces « quatre casquettes » lui conviennent parfaitement. M. Zhu Weiqun a dit qu'il est regrettable que le dalaï-lama tienne, semble-t-il, à porter ces casquettes jusqu'à son dernier soupir, bien qu'il eût fait quand même quelque chose de bon pour le pays. |