Le 19 avril, Suodan Suomoji, directeur exécutif de l'organisation mondiale du tourisme, avec une jeune fille de l'ethnie qiang.

« Au cours des visites de ces deux jours, j'ai vu les changements considérables en matière d'infrastructure et de tourisme d'avant et après le séisme », dit Suodan Suomoji, directeur exécutif de l'organisation mondiale du tourisme.

Selon lui, les expériences du Sichuan dans la réaction aux catastrophes et la reconstruction post-séisme seront précieuses pour le reste du monde dans la gestion de crise.

« Dans ce domaine, les habitants du Sichuan, qui se sont activement engagés dans la reconstruction, sont un exemple pour nous. Ce n'est pas non seulement un grand miracle économique, mais aussi un miracle social », commente Zhang Kede, le vice-directeur exécutif de l'association du tourisme de l'Asie-Pacifique.

Un touriste singapourien s'exprime : « A Wenchuan suite au séisme, c'était une scène de désolation. Dire que les changements sont prodigieux n'est pas une exagération ».

Situé dans la région montagneuse du sud de Wenchuan, le bourg de Shuimo possède une population multiethnique, tibétaine, qiang, han, musulmane, yi. À moins de dix kilomètres de l'épicentre, il a été dévasté par le séisme, qui a fait 92 morts et 20 000 sinistrés. Les habitations, les infrastructures publiques se sont écroulées ou ont été gravement endommagées.

Après les opérations de secours, le gouvernement a lancé immédiatement la reconstruction. La ville de Fushan de la province du Guangdong, chargée de l'aide ciblée à Shuimo, a d'abord effectué des enquêtes et études en parcourant toute la zone pour connaître la situation économique, historique et culturelle et les besoins de la population locale, avant d'établir le plan de reconstruction.

Avant le séisme de 2008, le bourg de Shuimo avait été une zone pilote industrielle de la préfecture d'Aba, avec 63 entreprises hautement polluantes et gourmandes en ressources. Au début, le personnel chargé de l'aide à la reconstruction était choqué par l'air plus mauvais que celui du delta de la rivière des Perles économiquement développé.

Après des discussions avec le gouvernement et les locaux, le personnel de Foshan chargé de la reconstruction a décidé de déplacer ou fermer ces entreprises. Selon les idées « écologie, culture, vivre et travailler en paix », ils prévoyaient de faire de Shuimo une nouvelle ville touristique et culturelle où il fait bon vivre.