China.org.cn : Comment l'agence de presse Kyodo News couvre-t-elle les « deux sessions » de cette année?

Shiozawa Eiichi : Kyodo News accorde une importance toute particulière à ces « deux sessions » pour trois principales raisons : premièrement, parce qu'elles vont procéder au remaniement du gouvernement chinois, deuxièmement, parce qu'il s'agit de la première conférence après le XVIIe congrès national du PCC de l'année dernière, et, troisièmement parce qu'il s'agit d'une conférence importante dans la mesure où elle a lieu l'année des Jeux olympiques. Kyodo News a envoyé 15 journalistes pour couvrir cet événement. Autant que je sache, il s'agit du plus grand nombre de journalistes envoyés par un média japonais en Chine.

China.org.cn : Selon vous, la Chine est-t-elle plus ouverte aux médias étrangers? Si oui, pourriez-vous citer quelques exemples?

Shiozawa Eiichi : Je ressens réellement une volonté d'ouverture plus grande de la part du gouvernement chinois envers les médias étrangers. A titre d'exemple, en 2006, Kyodo News souhaitait réaliser des reportages, dans des régions rurales des provinces du Hunan et de l'Anhui, sur le problème des enfants laissés dans les campagnes par leurs parents partis travailler dans les villes. À ce moment-là, nous étions obligés de soumettre nos interviews aux départements de plusieurs échelons pour obtenir l'approbation des départements locaux des affaires étrangères. C'était très contraignant. Depuis, à l'occasion de l'affaire sur l'intoxication des raviolis, j'ai pu me rendre directement dans l'usine de transformation alimentaire à Shijiazhuang pour réaliser des interviews sans aucune formalité. C'est très pratique. Je considère qu'il s'agit d'un grand progrès.