Le manque de médecins de quartier est devenu un frein au développement des services médicaux locaux, ont déclaré mardi à Beijing des membres Comité National de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), qui assistent à leur session annuelle à Beijing, alors que la Chine a la volonté de développer un système médical urbain basé sur les installations des quartiers.

La Chine a à présent moins de 1000 médecins de quartier, alors que les quelque 500 millions de résidents urbains en nécessitent au moins 160 000, selon le standard international minimal, a noté Wang Debing, membre du Comité National de la CCPPC.

"La médecine locale ne sera qu'un rêve sans un nombre suffisant de médecins locaux," a déclaré Dai Xiuying, un autre membre de la CCPPC, qui a dénoncé la négligence de longue date de l'importance et de l'entrainement approprié des médecins locaux.

Pendant qu'il délivrait un rapport sur le travail du gouvernement le 5 mars, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a déclaré, "Nous améliorerons la répartition des ressources urbaines médicales et de santé, en se concentrant sur le développement de services de santé locaux et la mise en oeuvre de mesures pour garantir les fonds pour cela..."

Le système de santé en Chine au niveau des quartiers urbains et dans les régions rurales a longtemps souffert d'un manque de médecins. Environ 80% des 2 millions de médecins enregistrés travaillent dans les villes, dont 80% travaillent dans les grands hôpitaux, ont indiqué des membres de la CCPPC du secteur médical. Beaucoup de patients doivent faire un long voyage pour recevoir un traitement puisqu'ils ne peuvent pas bénéficier de services satisfaisants dans les cliniques ou hôpitaux locaux, ont-ils ajouté.