Alors que les accidents impliquant des médicaments inaptes ont rendu l'expression "sécurité médicamenteuse" à la mode en Chine l'année dernière, des membres du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) sont en train de réfléchir à la question.
Poussées par le profit, beaucoup de compagnies pharmaceutiques du pays ont couru après la baisse des prix des médicaments en négligeant leur qualité, a déclaré Chi Baorong, membre du Comité national de la CCPPC et professeur au département de médecine de l'université de Jilin dans le nord-est de la Chine.
Certaines ont même sacrifié les procédures de tests des médicaments avant de les lancer sur le marché, allant jusqu'à provoquer la mort d'individus.
Après ce genre d'accidents notoires, l'Administration d'Etat pour les aliments et les médicaments (AEAM) s'apprête à encourager le placement d'inspecteurs dans les usines. Toutefois, Wang Guozhi, également membre du Comité national de la CCPPC et de l'Institut national pour le contrôle des produits biologiques et pharmaceutiques, doute de la faisabilité de cette mesure. "Y aura- t-il assez d'inspecteurs pour toutes les usines? Connaissent-ils tous les médicaments? Si ils travaillent dans les usines, comment éviter la corruption?" a-t-il demandé.
Long Zhixian, aussi membre de la CCPPC et ancien recteur de l'université de Beijing en médecine chinoise, accuse le pouvoir de l'AEAM d'être trop centralisé. Elle seule conduit l'examen des nouveaux médicaments.
Certains médicaments ont des exigences si élevées en qualité que seules un petit nombre de compagnies ne devrait être autorisé à les produire.
D'autres membres de la CCPPC ont appelé à des peines beaucoup plus sévères pour les producteurs de médicaments illégaux.
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