Le séisme survenu au district de Wenchuan de la province du Sichuan, en Chine du sud-ouest, était une surprise, et le gouvernement de Mianzhu, petite ville avec une population de 513 000 habitants située au sud-est de l'épicentre, était préparé mais pas suffisamment.
La ville a établi un plan d'urgence relatif au tremblement de terre il y a deux ans, a affirmé Deng Qiang, secrétaire général adjoint du gouvernement de la ville de Mianzhu.
Le plan a anticipé quatre sénarios de secousse, dont le pire envisageait 300 morts et des pertes économiques d'environ 1% du Produit intérieur brut (PIB) municipal, qui était d'environ 14 milliards de yuans. Cependant, le tremblement de terre du 12 mai de magnitude 8 a tué plus de 11 000 personnes et causé 117,9 milliards de yuans de dégâts, selon le gouvernement de Mianzhu.
"Nous avons souffert d'un grave manque de secouristes professionnels. Le nombre de pompiers et soldats des forces armées de la ville, plus celui de la ville voisine de Deyang, était inférieur à mille. Plusieurs résidents locaux ont été obligés de compter sur eux-mêmes", a dit Deng. "Le volume des équipements médicaux et des médicaments disponibles était loin de satisfaire les besoins".
Depuis l'épidémie du SARS en 2003, les autorités chinoises ont élaboré une série de lois et règlements sur la réaction publique d'urgence. Bon nombre de départements gouvernementaux, d'institutions d'Etat et d'entreprises ont aussi créé des programmes d'urgence. Peu après le séisme du 12 mai, le Conseil des Affaires d'Etat a lancé le système de réaction d'urgence de catégorie 1 et d'autres plans d'urgence ont été déclenchés. C'était la première fois que la Chine déclarait l'état d'urgence au plus haut niveau depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949. La situation a demandé de tous les départements gouvernementaux et institutions engagés dans les efforts de secours qu'ils reportent leur travail directement au Conseil des Affaires d'Etat, et le gouvernement central devait allouer les fonds de secours pas plus tard que 24 heures après que le sinistre a eu lieu.
Le Premier ministre chinois Wen Jiabao s'est envolé vers l'épicentre du district de Wenchuan environ deux heures à la suite du séisme. Il a atteint la ville de Dujiangyan trois heures plus tard. La ville est située à 50 kilomètres de Wenchuan mais c'était l'endroit le plus proche de l'épicentre qu'il pouvait atteindre, toutes les routes menant à Wenchuan ayant été endommagées. Un centre de secours provisoire a été créé et des efforts remarquables de secours ont démarré, dont on se souviendra pendant des générations.
L'armée était sans aucun doute la force la plus importante dans les opérations de secours. Le Commandement de la Région militaire de Chengdu a mis en place un centre de secours dix minutes après le séisme. L'Armée populaire de Libération a opéré sous le slogan "le sinistre est un ordre d'agir et chaque seconde compte". En quelques jours, 110 000 soldats et membre du personnel paramilitaire ont participé aux opérations de secours dans les régions les plus touchées par le séisme.
Neuf aéroports de la province du Sichuan ont maintenu leur opération normale. Avions, trains et camions ont transporté des personnes et matériel de toutes les parties du pays vers la zone sinistrée et plus tard des blessés en lieu sûr.
La reprise des lignes de télécommunications et d'approvisionnement en électricité et carburant étaient la priorité. Des médecins venus d'autres parties du pays ont traité des blessés et essayé de prévenir les épidémies.
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