Le Parti communiste chinois (PCC) a approfondi le consensus sur de futures réformes, lors du Congrès national qui vient de se conclure. Selon les analystes, ce congrès ouvrira la voie aux préoccupations populaires que doit régler la nouvelle équipe dirigeante, ce qui est essentiel au développement durable de la Chine.
Selon la Constitution nouvellement modifiée du PCC, qui a été approuvée mercredi par le XVIIIe Congrès national, la réforme et l'ouverture ont été soulignées comme la « voie vers une Chine plus forte » et « la caractéristique essentielle » de la nouvelle période en Chine.
L'inclusion de cette déclaration dans la Constitution aidera l'ensemble du Parti à acquérir une compréhension plus approfondie de l'importance de continuer la réforme et l'ouverture, et ainsi à poursuivre cet effort plus consciemment et avec une plus grande détermination, selon une résolution du Congrès relative à un amendement de la Constitution.
Consensus
« Les réformes de la Chine ne sont pas sans reproches. Certains deviennent nostalgiques ou même souhaitent que s'arrêtent ces réformes. Mais à ce moment, refuser les réformes ne fera que placer la Chine sur une voie sans issue. La stagnation et le recul en matière de réforme ne sont pas la façon de s'en sortir », a déclaré Xin Ming, professeur à l'École du Parti du Comité central du PCC.
« Indépendamment de la stupéfaction, un autre obstacle important concerne la disparité des opinions sur l'urgence d'approfondir les réformes », a dit Liu Jingbei, directeur du Département des recherches de la China Executive Leadership Academy-Pudong, à Shanghai.
Pour ceux qui hésitent, le Parti a clarifié, dans un rapport principal au congrès du Parti, que les prochaines réformes mettront l'accent sur un développement coordonné et complet sur les plans économique, politique, social, culturel et environnemental.
L'observateur de la Chine Robert Kuhn a dit que les nouveaux dirigeants de la Chine font face à cinq questions clés: restructuration économique, amélioration de la vie du peuple et de la sécurité sociale, innovation, participation politique, ainsi que système de croyances et de valeurs.
Tous ces défis exigent que le Parti agisse, a-t-il dit.
Course à relais
Aux yeux des dirigeants communistes chinois, le processus de réforme et d'ouverture, dont Deng Xiaoping a été l'architecte en chef vers la fin des années 1970, ressemble à une course à relais qui doit être effectuée d'une génération à l'autre.
Motiver et améliorer le consensus devraient être le point de départ essentiel des futures réformes, alors qu'un esprit réformateur et innovateur doit être intégré dans tous les aspects de la gouvernance du pays, selon le président Hu Jintao.
Au dire des analystes, le peuple est celui qui donne l'élan primaire des réformes, alors que c'est la démocratie qui inspire le peuple à mettre sa sagesse en commun.
Le Dr Zheng Changzhong, expert dans l'édification du Parti à l'université Fudan, a dit : « La nouvelle équipe dirigeante du Parti doit arriver à comprendre les demandes diversifiées des Chinois, dresser une liste des priorités et faire progresser les réformes au moment opportun et avec l'intensité appropriée. »