Accueil Actualité
Editions spéciales
Photos-Vidéos
Services
Vous
Informations
[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
"J'ai un rêve" (relayeuse omanaise)

Habiba al Hinai, portant un foulard bleu, un tailleur bleu avec une longue jupe, mais pas la traditionnelle robe arabe pour les femmes omanaises, est devenue tout exitée en évoquant son rêve. "J'ai le rêve qu'un jour le drapeau d'Oman soit hissé aux Jeux Olympiques pour les Omanaises."

Mme Hinai, une relayeuse du relais de la torche des JO de Beijing, prévu se dérouler lundi à Muscat, la capitale d'Oman, est la vice-présidente de l'Association omanaise de volleyball, la plus haute position qu'une Omanaise ait jamais occupée dans le sport.

Parmi les 57 porteurs de la torche choisis par le Comité olympique d'Oman (COO), il y a seulement trois relayeuses.

"C'est un signe pour moi d'avoir été choisie comme relayeuse de la torche que la reconnaissance pour les sportives augmente à Oman et que la population omanaise croît maintenant que les sports des femmes doivent être représentés dans les événements internationaux à côté des hommes", a indiqué Mme Hinai dimanche à l'agence Xinhua.

C'était une joueuse de volleyball au début des années 80, alors que les sportives n'étaient pas officiellement reconnues par Oman et que les femmes pouvaient seulement pratiquer le sport à l'école.

"Après le diplôme à l'université, tout est fini. Vous n'avez aucun endroit pour jouer et les femmes ne peuvent pas s'inscrire à un club", a expliqué Mme Hinai, qui n'a jamais participé à des jeux régionaux et internationaux en représentant Oman. Dans son pays, ses coéquipières et elle n'ont joué qu'avec des équipes d'entreprises.

Mme Hinai est la première femme qui a lutté pour une reconnaissance officielle des femmes dans le sport à Oman, ce qui est devenu une réalité en 1993. Toutefois il n'y avait aucune équipe nationale féminine dans aucun programme sportif jusqu'à ces quatre dernières années.

Depuis la création du ministère des Sports il y a quatre ans, il y a une forte poussée pour la présence des femmes dans le sport à Oman, a-t-elle indiqué, décrivant en détail que des femmes ont été nommées membres de commissions dans des associations sportives, comme elle-même.

La Commission des femmes et des sports a été créée sous le patronage du Comité olympique d'Oman et des équipes nationales dans les programmes tels que le volleyball, le tennis et le tennis de table ont été formées et ont obtenu des médailles dans des jeux régionaux et internationaux.

Mme Hinai a fait part de sa fierté en montrant les photos du premier Championnat sportif des femmes des pays membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui a eu lieu le mois dernier au Koweït, lors duquel la délégation omanaise qu'elle dirigeait, a gagné 20 médailles, se hissant à la 3e place parmi les six pays du CCG.

Cependant, Mme Hinai a indiqué que les équipes nationales féminines sont encore jeunes et qu'elles ont besoin de temps pour devenir fortes. "J'ai le rêve qu'un jour le drapeau omanais flotte aux Jeux Olympiques pour les Omanaises", a-t-elle murmuré.

En tant que seul membre féminin du COO et du Club omanais des sports, Mme Hinai a indiqué qu'elle espère plus de femmes membres dans l'organe de prise de décisions car elle n'a qu'un seul vote et il est difficile quelquefois de collecter des fonds pour les programmes sportifs des femmes.

"Nous avons surtout besoin que le Comité international olympique (CIO) puisse nous entendre par notre propre voix. Nous ne voulons personne d'autre pour parler pour nous", a souligné Mme Hinai, une combattante pour les droits des femmes.

"Nous souhaitons voir un jour des femmes provenant de cette région du monde, devenir membres du CIO et du Comité olympique asiatique. C'est la seule voix pour développer les sports dans le monde musulman."

En tant que musulame, Mme Hinai a indiqué qu'elle portera le foulard comme d'habitude au cours du relais de la torche."Je porterai un foulard blanc qui va bien avec les tenues de sport que Beijing nous a apportées."

Mme Hinai a un fils de dix ans qui est "très exité" et admire sa mère porter la torche. "Il regardera le programme télévisé en direct et verra comment sa maman porte la torche", a dit dans un sourire Mme Hinai.

Agence de presse Xinhua     2008/04/14

[Favoris] [Imprimer] [Envoyer] [Commenter] [Corriger] [Caractère:A A A]
Liens connexes

Retournez en haut de la page