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Paris se gifle elle-même !

Certains médias français semblent fort contents des évènements qui ont perturbé le relais de la Flamme olympique à Paris. « Le Figaro » et « la Libération » ont publié à la une des articles intitulés respectivement « Flamme olympique : fiasco à Paris » et « Flamme : la claque parisienne ». Ces deux médias décrivent le fiasco de la Chine avec un malin plaisir et même une joie hystérique.

Voilà de grands journaux français qui se targuent toujours d'être sérieux et objectifs ! Est-ce là une France respectueuse de la civilisation et de l'opinion divergente ?

C'est vrai que les Jeux Olympiques auront lieu à Beijing et que la Chine en est le pays hôte mais le relais de la Flamme olympique passe, cette fois-ci, par Paris et la France en est le pays hôte. C'est l'activité de Paris et de la France. La Mairie de Paris et le Comité olympique de France constituent le vrai hôte de ce relais. Le désordre a perturbé lamentablement cet événement important de la Mairie de Paris et du Comité olympique de France. Et certains Français n'en éprouvent aucune honte. Ils s'en font même un titre de gloire !

Selon certains médias et personnalités de France, dans leur capitale de liberté, tout le monde a le droit de se réunir, de manifester et de protester. Le gouvernement n'a pas le droit d'intervenir mais, comme certains l'ont fait remarquer, l'assaut contre les relayeurs, le fait d'essayer de s'emparer ou d'éteindre la torche ne relèvent plus du domaine d'une simple manifestation ou d'une protestation légitimes. Ce sont des actes qui portent atteinte à la liberté d'autrui et à l'ordre public et violent l'esprit olympique, tant respecté par les peuples du monde entier. Un grand nombre de ces assaillants ont été arrêtés mais aucun de ceux qui ont transmis la Flamme n'a été arrêté. De toute évidence, les actes de ces derniers sont justes et légaux mais ceux des premiers violent la Loi. Dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, il est écrit que la liberté désigne tout acte qui ne porte pas atteinte à autrui.

Les Chinois considèrent la France comme un Etat de droit mais, d'un seul coup, certains rédacteurs, journalistes et parlementaires français ont perdu la capacité à distinguer le respect et la violation de la Loi et se sont rangés du côté des criminels.

Les Français comprennent parfaitement que le déroulement du relais de la Flamme consiste à faire rayonner l'esprit olympique et qu'il constitue un droit sacré pour ses organisateurs et participants. Nous avons mille raisons de protéger leur droit. Lors du passage de la Flamme, de nombreux Chinois ont fait tout leur possible pour accueillir et protéger la Flamme. C'est également leur droit sacré. Malheureusement, les points de vue et les appels de ces Chinois à Paris ont été filtrés par certains médias et politiciens français, de sorte que leurs voix ont été ignorées.

La France a apporté une contribution considérable à la civilisation humaine sur les plans politique, économique et culturel. Les Chinois la tiennent en haute estime. Quand ils parlent de l'Europe, ils pensent d'abord à la France. Mais, si les médias français se croient supérieurs aux autres et qu'ils s'arrogent le droit de donner des leçons à la Chine sur ce qu'ils appellent le « problème des droits de l'homme », ils auront tort !

Ces derniers jours, nous avons été témoins d'événements déplorables. L'Assemblée nationale a clôturé sa séance laissant ainsi les parlementaires qui se sont opposés au relais de la Flamme agir à leur guise. Le secrétaire d'Etat chargé des sports, M. Bernard Laporte, a critiqué l'action de ces extrémistes en disant qu'ils se moquaient de l'esprit olympique et que cela n'était pas une bonne chose pour l'image de la France. Certaines personnalités politiques sont allées jusqu'à lui demander dans quel camp il se trouvait en affirmant que celui qui ne défendait pas les droits de l'Homme se trouvait généralement dans le camp des dictateurs et des ennemis de la liberté. Durant ces dix derniers jours, de nombreux médias parisiens ont consacré leurs unes et de nombreux éditoriaux à ce sujet et ont filtré ou omis volontairement certaines informations. En seulement quelques jours, « le Monde » a publié deux fausses nouvelles : « Trois conditions de la participation du président français à la cérémonie d'ouverture des J.O. à Beijing » et « le CIO envisage de suspendre le relais de la Flamme ». Est-ce là l'esprit français de « liberté, égalité et fraternité » ?

Des médias français ont présenté le relais de la Flamme à Paris comme un fiasco et une claque. Si cela est vrai, ce sera une claque pour les Français parce que cela porte atteinte à l'image de Paris, considérée comme une « mer où convergent les eaux de mille fleuves » et une ville imprégnée de magnanimité et de fraternité.


 

french.china.org.cn     2008/04/11

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