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Changement climatique, émissions, gaz à effet de serre, réchauffement de la planète… qui n'a pas entendu ces termes à maintes reprises ces dernières années?
On dit que la température monte dangereusement, que la calotte glaciaire fond, et pourtant, l'hiver 2014-15 à Montréal a été le plus froid depuis 1958; en Europe, le froid intense tue des centaines de personnes chaque hiver ces dernières années, et l'été, des pics de chaleur dus au dérèglement climatique en font autant; le sud de la Chine a connu des neiges abondantes qui ont mené à songer à la nécessité d'un système de chauffage dans les habitations.
Mais le simple citoyen se dit qu'un ou deux degrés de plus ne feraient de mal à personne. Au sein de la population ordinaire, il y a beaucoup de malentendus. J'ai peine à lire des commentaires comme celui d'un jeune homme de Marseille : « Personnellement, je suis plutôt favorable à un réchauffement climatique modéré, quelques degrés nous permettraient de vivre mieux : on pourrait se baigner toute l'année dans la Méditerranée, on n'aurait plus besoin de nous chauffer, moins besoin de nous vêtir... »
C'est une opinion personnelle et égoïste. Chacun a un rôle à jouer pour servir la Terre, qui est notre mère à tous.
Le problème est dû à l'industrialisation qui remonte à 150 ans, une fraction de seconde dans l'histoire de la Terre. Selon un accord crucial pour le monde, les pays s'engagent, via la COP21, à réduire leurs émissions de 22 à 50 pour cent, par rapport à 1990, d'ici 2025 ou 2030.
En ce qui concerne la Chine, j'ai peine à entendre mes compatriotes canadiens me rappeler que la Chine est le pays le plus pollué et polluant du monde. Si 90 millions de citadins chinois connaissent de temps à autre de sérieuses alertes à la pollution, l'important est que la Chine prenne des moyens efficaces pour lutter contre la pollution de l'air, de l'eau, du sol. La Chine a humblement « déclaré la guerre à son propre modèle de développement et son mode de vie non durable et inefficace », annonçait en 2014 le premier ministre Li Keqiang.
La présence de « particules fines » dans l'air est due surtout aux gaz d'échappement, puis à la combustion du charbon, aux rejets industriels et aux émissions de poussière. Des règles strictes sont imposées pour réduire le nombre de voitures en circulation. Par ailleurs, la Chine a prolongé de cinq ans son programme de subvention aux acheteurs de voitures « écologiques ».
Il est temps que chacun de nous prenne ses responsabilités envers sa majesté la Terre. Si, individuellement, il nous est difficile d'agir au niveau des gaz à effet de serre, nous pouvons tous protéger notre eau, du moins, en fermant le robinet pendant que nous nous brossons les dents, en récupérant l'eau de lavage des légumes pour arroser les plantes, en diminuant le jet de la douche, en ne jetant pas de serviettes humides ou de mégots dans les toilettes, en ne déversant pas dans les égouts des restants de peinture, des solvants, et des huiles de cuisine, et en éteignant le moteur de la voiture à l'arrêt.
par Lisa Carducci, écrivaine italo-canadienne résidant depuis 1991 en Chine. Elle a effectué de nombreux voyages à travers la Chine qui lui ont servi d'inspiration pour ses livres sur le peuple chinois, notamment la série « Ces gens merveilleux ».
Source: french.china.org.cn |
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