La Chine exhorte le Japon à "faire le bon choix" face à l'histoire

La Chine a exhorté lundi le Japon à "faire le bon choix" concernant l'histoire en faisant face à son agression du passé.

Hong Lei, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, s'est ainsi exprimé après que la chancelière allemande Angela Merkel a indiqué lundi lors d'une visite au Japon que "l'acte de faire directement face à l'histoire" et "des actes généreux" envers ses voisins étaient nécessaires pour réparer les relations.

Cette année marque le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et la victoire de la Chine dans la Guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise.

"Nous espérons que le Japon pourra faire le bon choix concernant l'histoire pendant cette année spéciale", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse quotidienne.

"La Chine a fait preuve de générosité envers le Japon, différenciant la minorité militariste qui a commis des crimes et la majorité des Japonais", a souligné M. Hong. "Le problème est que le Japon doit être sincère au lieu d'ignorer l'histoire."

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a également appelé le Japon à réfléchir sur son histoire lors d'une conférence de presse tenue dimanche en marge de la session parlementaire annuelle.

Plus l'auteur est conscient de sa culpabilité, plus la victime peut se sentir soulagée de sa souffrance, a-t-il ajouté.

Le Japon a envahi le nord-est de la Chine en 1931 et a mené une invasion d'envergure en 1937. A la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus de 35 millions de Chinois ont été tués ou blessés lors de l'agression japonaise.

Cependant, la droite japonaise nie et blanchit les atrocités du pays commises durant la guerre, dont le massacre de Nanjing et la question des "femmes de réconfort", un euphémisme pour l'esclavage sexuel, comprenant le fait d'inciter et de contraindre par la force des femmes à servir l'Armée impériale japonaise pendant la guerre.