Monsieur Trump « s’intéresse » au Xinjiang !

Par : Sofia |  Mots clés : Trump,Xinjiang,droits de l'homme
French.china.org.cn | Mis à jour le 10-12-2019

C’est avec un « Oh ! » de surprise que j’ai appris que le président des États-Unis – actuellement visé par une procédure de destitution – s’est encore une fois mêlé de choses qui ne le regardent pas. Histoire de ne pas quitter la scène dans l’ombre, peut-être…

En effet, un projet de loi intitulé « Loi sur la politique des droits de l'homme des Ouïgours 2019 » vient d’être adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis. Suivant de près un autre acte d’ingérence – à savoir la « bénédiction » des actes violents commis à Hong Kong par les habitants de la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong, l’approbation de la violence destructrice au nom de la liberté d’expression et la liberté d’action à travers un vandalisme sauvage – voilà que les droits humains des Ouïghours sont mis en lumière par un des hommes les plus contestés du monde actuellement !

Soucieux de préserver la volonté de 1,4 milliard de Chinois et de leur gouvernement, volonté, dis-je, non seulement de préserver l'unité nationale et l'intégrité territoriale, mais également la paix sociale et le développement rapide, le gouvernement chinois a immédiatement manifesté son désaccord devant cette ingérence américaine sans vergogne.

Après 29 ans de vie en Chine, quand on me demande ce qui me retient ici, je réponds – avec franchise et enthousiasme – que c’est l’unité dans laquelle s’accomplit le développement de ce pays. Cette unité découle du fait que la Chine est dirigée par un seul Parti, auquel les partis démocratiques sont invités à se joindre s’ils veulent bien collaborer à l’édification du pays et de la nation. Donc : pas de perte de temps à mener des campagnes électorales, ni d’argent qu’il faudrait dépenser pour ce faire, ni d’énergie à contrecarrer les propositions des partis de l’opposition, un véritable gaspillage.

M. Trump a peut-être trouvé que son intervention en faveur de la liberté des Hongkongais d’exercer leurs « droits » n’avait pas eu le retentissement espéré ; et voilà que la Chambre des représentants des États-Unis a réitéré récemment. Le projet de loi intitulé « Loi sur la politique des droits de l'homme des Ouïgours 2019 » répand de fausses accusations contre les mesures adoptées par le gouvernement chinois dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Ces mesures n’ont pour but que de lutter contre le terrorisme (soutenu par des factions étrangères) et de maintenir la stabilité sociale, seule façon de progresser dans un développement continu et stable, ainsi que de maintenir et de développer la situation des droits humains au Xinjiang, peut-on lire dans un communiqué émanant du Bureau de lutte contre le terrorisme en Chine et du gouvernement régional du Xinjiang.

Après quatre ou cinq visites séparées au Xinjiang à partir de 1993, j’y ai passé six semaines en 2008 à interviewer une cinquantaine de personnes afin de rédiger Ces gens merveilleux du Xinjiang, premier volet d’une série sur les régions autonomes de la Chine. Ce fut une expérience mémorable. Tout d’abord, j’ai choisi moi-même des gens d’ethnies diverses, et il faut savoir que le Xinjiang est la seule province ou région autonome de la Chine à compter au moins une famille de chacune des 56 ethnies qui forment le pays !

J’ai discuté avec hommes et femmes, riches et pauvres, instruits et illettrés, des linguistes, cultivateurs, médecins, imams, artistes, ouvriers, enseignants, restaurateurs. Avec certains, j’ai gardé contact jusqu’à aujourd’hui, et je peux voir de mes yeux que, comme ailleurs en Chine, le Xinjiang s’est développé, instruit, enrichi. De nouveaux complexes d’habitation ont été construits ; l’eau propre, l’électricité, la route desservent toute la population ; il y a des écoles pour tous les enfants, et l’instruction est maintenant obligatoire, des hôpitaux pour tous les malades.

À Beijing, dans un restaurant « Xinjiang » où j’invitais souvent mes amis, les Ouïghours me prenaient pour une « compatriote » et s’adressaient à moi dans leur langue. Ailleurs, des passants ouïghours me demandaient leur chemin. Un chauffeur de taxi han m’a dit un jour que je parlais chinois sans accent ouïghour ! Au Xinjiang même, on me parle ouïghour : un agent de circulation m’a demandé de traduire en chinois, pour mes accompagnateurs, ce qu’il essayait de leur dire en ouïghour !

Au moment où j’écris, un autre souvenir me vient à l’esprit. J’avais perdu dans le métro de Beijing une boucle d’oreille en argent, fabriquée à la main. Un peu avant le Chunjie (la fête du Printemps, soit le Nouvel An chinois), j’ai demandé, dans un restaurant ouïghour que je fréquentais souvent, si un des employés irait par hasard, pendant les vacances, dans telle région du Xinjiang où j’avais fait l’achat. La famille du restaurateur n’était pas de cet endroit, mais connaissait quelqu’un qui pourrait « peut-être »… Eh bien, un mois plus tard, le voyageur me rapportait une nouvelle paire de boucles, car l’artisan n’avait pu en faire une neuve pour accompagner la vieille. Il n’a jamais voulu que je paie : un cadeau de mon frère ouïghour !

Les précieuses expériences avec les Ouïghours portent le fruit de Ces gens merveilleux du Xinjiang. Suivant les versions française et anglaise de ma plume, puis une traduction en russe, les droits de traduction de mon livre ont été achetés par la Turquie lors d’un Salon du livre à Beijing.

Par Lisa Carducci, écrivaine italo-canadienne. Elle a effectué de nombreux voyages à travers la Chine qui lui ont servide documentation pour ses livres sur le peuple chinois, notamment la série « Ces gens merveilleux ».

Source:french.china.org.cn
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