Jiuzhaigou, un paradis en toutes saisons
Par Lisa Carducci
Souvent, les Chinois qui entendent dire que j'ai parcouru tout le pays me demandent ce que je pense de Jiuzhaigou. Ils sont fort étonnés que je ne voyage pas « dans le but » premier d'admirer des paysages.
Récemment, 800 poètes, photographes et travailleurs du milieu du tourisme étaient invités au VIIe festival « Ice-Waterfall » de Jiuzhaigou, un des treize districts de la préfecture autonome tibétaine et qiang de Aba dans le nord du Sichuan.
Parmi les poètes invités, j'ai été la seule retenue pour réciter mon poème Neige au spectacle culturel. Le soir même, il a commencé à neiger, et le lendemain, quelques centimètres de flocons moelleux ravissaient des gens venus du Guangdong ou de Hongkong et qui n'avaient jamais vu de neige de leur vie.
Le Parc national de Jiuzhaigou est maintenant complètement aménagé. On ne risque pas de s'y perdre si l'on suit les 70 km de trottoirs de bois anti-dérapant construits à mesure humaine, une architecture qui permet d'admirer le paysage sans regarder où l'on met les pieds.
Ce parc est extrêmement riche en plantes ornementales et médicinales, en vertébrés, oiseaux et poissons. Sa structure résulte de la formation des glaciers à l'ère quaternaire. Il renferme d'innombrables cascades en terrasses, la chaine des monts Min qui culmine à 5 588 m ; 3,6 km de travertins; et 114 lacs dont certains de 5 km de longueur, isolés ou en chapelet.