Chaleur humaine et fraîcheur de Ili
Lisa Carducci
Lion kazakh : dans les jardins du musée, on voit un lion de pierre comme on en trouve partout en Chine, mais on dit que celui-ci est « de style kazakh ».(Photo de Lisa Carducci)
Sur les flancs de montagnes tout autour, les établissements de tourisme et les Dujiacun (villages de villégiature) font de bonnes affaires. Les vacanciers aiment bien habiter un soir ou deux une tente mongole, se promener parmi les moutons ou faire de l'équitation à dos d'un cheval kazakh.
Au retour, nous suivions une camionnette qui transportait une « couronne » de mosquée formée de trois boules et un croissant de lune. J'ai fais part à mes compagnons de voiture de ma surprise d'avoir vu si peu de mosquées au cours de la journée. Le Xinjiang en compte pourtant 23 753, car l'islam est la religion de plus de 60 % de la population. Dans le seul département de Ili, il y a 1 200 mosquées, au moins une dans chacun des sept-cents villages, m'a-t-on affirmé. Elles sont plus nombreuses dans les endroits où les Hui – qui sont ethniquement des Han islamisés – vivent en communauté compacte.
Au dîner d'adieu, des représentants du gouvernement local et des organismes d'information m'ont fait l'honneur de leur présence. Les deux plus hautes fonctions étaient assumées par des femmes, une Buyi et une Mongole. J'étais amusée de constater que les sept convives, y compris moi-même, représentaient six ethnies. Voilà une image bien typique du Xinjiang multicolore où toutes les ethnies de la Chine sauf les Jinuo sont présentes, et de Ili où vivent 46 ethnies.
* L'orthographe rectifiée (1990) s'applique dans ce texte.
(Extrait modifié de Ces gens merveilleux du Xinjiang, Beijing, FLP, 2008.)