Les archives montrent que le Musée du Palais vendait à profit des antiquités
Malgré ses dénégations, la direction du musée a bien acheté et vendu des lettres de grande valeur.
Les autorités chargées du patrimoine culturel de la ville ont déclaré samedi que le Musée du palais n'était pas l'acheteur de cinq lettres de la dynastie Song (960 — 1279) lors d'une vente aux enchères en 1997, ni leur vendeur en 2005, bien que des billets publiés sur internet et des reportages dans les médias semblent indiquer le contraire.
Les responsables de l'Administration pour le patrimoine culturel de Beijing ont annoncé avoir examiné et approuvé l'intégralité des objets lors des deux ventes.
Le porte-parole du Palais du Musée, Feng Nai'en, a prétendu vendredi devant des journalistes du China Daily que le musée n'avait même « jamais acheté les cinq lettres de la dynastie Song en 1997. »
Toutefois, le livre Quatre-vingts ans du Musée du Palais, compilé par le musée lui-même, indique noir sur blanc : « Le 18 juin 1997, le Palais du Musée a acheté cinq lettres de la dynastie Song auprès de la compagnie Beijing Hanhai Auction. »
Un compte-rendu similaire est consultable sur le site internet du musée et sur celui de la salle des ventes. Les lettres ont bien été vendues deux fois, en 1997 et 2005.
La Loi sur la protection des reliques culturelles stipule que les musées n'ont pas le droit de vendre quelque partie de leurs collections. La salle des ventes est réticente à évoquer ce sujet. Un responsable de la compagnie explique en effet au China Youth Daily que « nous ne pouvons révéler l'identité des acheteurs dans ces deux affaires, car cette information est confidentielle selon la loi régissant les ventes aux enchères. »
Des informations publiées en 2004 à l'occasion du 10e anniversaire de la salle des ventes confirment néanmoins que le Palais du Musée a acquis ces cinq lettres. Ces informations ne sont plus accessibles officiellement, mais peuvent toujours être consultées à travers l'option cache de Baidu.