Avec la disparition progressive de
la noblesse tibétaine, les noms de famille traditionnels indiquant
la souche noble disparaissent également. De plus en plus de gens
personnalisent leur nom de famille pour se différencier des autres,
car depuis des générations au Tibet, les mots utilisés comme noms
de famille sont peu nombreux.
Jusqu'à 1950 environ, le Tibet était
encore une société féodale dans laquelle le nom indiquait le statut
social et à l'époque, seuls les nobles ou les bouddhas vivants,
soit 5 % de la population, avaient un nom de famille, et le reste
de la population portait des noms courants.
Après les réformes démocratiques du
Tibet en 1959, les nobles perdent leurs propriétés et leurs enfants
commencent à porter des noms de citoyens lambda, explique Gyaincain
Banjor, issu d'une famille noble et aujourd'hui domestique à la
retraite à Lhasa, capitale de la région autonome du Tibet, dans le
sud-ouest de la Chine.
La disparition des noms de famille
traditionnels de la noblesse est le signe que les temps changent,
pour Tao Changsong, chercheur à l'Académie des Sciences sociales de
la région autonome du Tibet.
Le peu de noms utilisés et donc le
nombre de personnes portant le même nom est un problème pour les
écoles et les universités, car les résultats des examens d'entrée
peuvent être envoyés à la mauvaise personne, selon les officiels du
Bureau régional de l'Education. Aujourd'hui, de plus en plus de
Tibétains cherchent des noms originaux pour se différencier des
autres.
CRI 2005/09/15
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