La Chine s'en tient au règlement par voie de négociation
des différends concernés entre la Chine et les Philippines
en Mer de Chine méridionale
 
 
I. Les Nanhai Zhudao font partie inhérente de la Chine.

i. La souveraineté chinoise sur les Nanhai Zhudao s’est établie dans l’histoire.

8. Depuis les temps anciens, le peuple chinois vit et travaille sur les Nanhai Zhudao et dans les eaux concernées. La Chine a été la première à découvrir, à nommer, à explorer et à exploiter les Nanhai Zhudao et les eaux concernées, et y a exercé en premier et de manière continue, pacifique et effective la souveraineté et la juridiction, affirmant sa souveraineté sur les Nanhai Zhudao et ses droits et intérêts en Mer de Chine méridionale.

9. Le peuple chinois a mené des activités de navigation en Mer de Chine méridionale dès le 2e siècle avant J.-C. sous la dynastie des Han de l’Ouest et a découvert au fil des ans les Nanhai Zhudao.

10. Dans les écrits historiques de la Chine, tels que le Yi Wu Zhi (Choses exotiques) des Han de l’Est (25-220), le Fu Nan Zhuan (Annales du Funan) de l’époque des Trois Royaumes (220-280), le Meng Liang Lu (Notes d’un rêveur) et le Ling Wai Dai Da (Au-delà des montagnes) des Song (960-1279), le Dao Yi Zhi Lüe (Aperçu général des îles) des Yuan (1271-1368), le Dong Xi Yang Kao (études sur les océans de l’Est et de l’Ouest) et le Shun Feng Xiang Song (Vent en poupe pour l’escorte) des Ming (1368-1644) ainsi que le Zhi Nan Zheng Fa (Guide de navigation) et le Hai Guo Wen Jian Lu (Choses vues et entendues sur les régions côtières) des Qing (1644-1911), ont été décrites non seulement les activités du peuple chinois en Mer de Chine méridionale, mais aussi indiquées la position géographique et les caractéristiques géomorphologiques des Nanhai Zhudao ainsi que les particularités hydrologiques et météorologiques en Mer de Chine méridionale. Les Nanhai Zhudao ont pris, dans ces écrits, des noms imagés et vivants comme par exemple « Zhanghaiqitou » (Terrains accidentés en marée haute), « Shanhuzhou » (Récifs coralliens), « Jiuruluozhou » (Neuf îlots de coquille), « Shitang » (récifs rocheux), « Qianlishitang » (récifs rocheux de mille lis), « Wanlishitang » (récifs rocheux de dix mille lis), « Changsha » (Longs bancs de sable), « Qianlichangsha » (Longs bancs de sable de mille lis) et « Wanlichangsha » (Longs bancs de sable de dix mille lis).

11. Dans leurs activités d’exploration et d’exploitation en Mer de Chine méridionale, les pêcheurs chinois ont développé un système de dénomination relativement fixe des Nanhai Zhudao, appelant les îles et les hauts-fonds découvrants « Zhi », les récifs « Chan », « Xian » ou « Sha », les atolls « Kuang », « Quan » ou « Tang », et les bancs « Sha Pai ». Le Geng Lu Bu (Registre des itinéraires suivis), compilé sous les dynasties des Ming et des Qing, servait de guide aux pêcheurs chinois naviguant entre les régions côtières de la partie continentale de la Chine et les Nanhai Zhudao. Le Geng Lu Bu, transmis de génération en génération sous diverses versions manuscrites, est toujours en usage aujourd’hui. Il dépeint la vie et les activités d’exploitation et de production des Chinois sur les Nanhai Zhudao et décrit la dénomination de ces îles par les pêcheurs chinois. Les noms d’au moins 70 îles, récifs, hauts-fonds et bancs de sable des Nansha Qundao, mentionnés dans cet ouvrage, s’inspirent soit de l’indication de la boussole, comme Chouwei (Zhubi Jiao) et Dongtou Yixin (Pengbo Ansha) ; soit des spécialités locales, comme Chigua Xian (Chigua Jiao, « Chigua » signifie « concombre de mer rouge ») et Mogua Xian (Nanping Jiao, « Mogua » signifie « concombre de mer noir ») ; soit des formes des îles ou récifs, comme Niaochuan (Xian’e Jiao, « Niaochuan » signifie « bec d’oiseau ») et Shuangdan (Xinyi Jiao, « Shuangdan » signifie « double palanche ») ; soit des noms d’objets, comme Guogai Zhi (Anbo Shazhou, « Guogai » signifie « couvercle ») et Chenggou Zhi (Jinghong Dao, « Chenggou » signifie « crochet ») ou des noms de voies d’eau, comme Liumen Sha (Liumen Jiao, « Liumen » signifie « six portes d’eau »).

12. Certains des noms donnés par le peuple chinois aux Nanhai Zhudao ont été repris par des navigateurs occidentaux et marqués dans des guides et cartes marines faisant autorité publiés aux 19e et 20e siècles. Par exemple, Namyit (Hong-xiu Dao), Sin Cowe (Jinghong Dao) et Subi (Zhubi Jiao) proviennent des prononciations « Nanyi », « Chenggou » et « Chouwei » dans des dialectes de Hainan.

13. Un grand nombre de documents et d’objets historiques montrent que le peuple chinois a exploré et exploité sans interruption les Nanhai Zhudao et les eaux concernées. Depuis les dynasties des Ming et des Qing, chaque année, des pêcheurs chinois profitant de la mousson Nord-Est descendent vers le Sud jusqu’au large des Nansha Qundao pour y pêcher, et regagnent la partie continentale avec l’arrivée de la mousson Sud-Ouest l’année suivante. Certains d’entre eux résident en permanence sur ces îles et y exercent des activités comme la pêche, le creusement de puits, le défrichement de la terre, la culture, la construction de maisons et de temples et l’élevage de la volaille et du bétail. Des documents historiques et des découvertes archéologiques chinois et étrangers ont fait état de l’existence de cultures agricoles, de puits, de maisons, de temples, de tombeaux et de stèles laissés par les pêcheurs chinois sur certains îles et récifs des Nansha Qundao.

14. Beaucoup d’archives étrangères ont fait état du fait que pendant une longue période, seuls les Chinois vivaient et travaillaient sur les Nansha Qundao.

15. Le China Sea Directory, publié en 1868 sous l’ordre de l’Amirauté du Royaume-Uni, dit ceci sur les Zhenghe Qunjiao des Nansha Qundao : « Hainan fishermen, who subsist by collecting trepang and tortoise-shell, were found upon most of these islands, some of whom remain for years amongst the reefs » (Les pêcheurs de Hainan vivant de la pêche de tripangs et de coquilles sont présents dans la plupart de ces îles. Et certains d’entre eux y résident depuis des années) et « [t]he fishermen upon Itu-Aba island [Taiping Dao] were more comfortably established than the others, and the water found in the well on that island was better than elsewhere. » (Les pêcheurs de Taiping Dao mènent une vie plus confortable qu’ailleurs, parce que l’eau de puits y est meilleure). Le China Sea Directory publié en 1906 et les éditions 1912, 1923 et 1937 du China Sea Pilot contiennent de nombreux passages sur le travail et la vie des pêcheurs chinois sur les Nansha Qundao.

16. Dans le numéro paru en septembre 1933 de la revue française Le Monde colonial illustré, on raconte que seuls les Chinois en provenance de Hainan vivaient sur neuf îles des Nansha Qundao et qu’il n’y avait aucun résident d’autres pays. À l’époque, il y avait sept Chinois dont deux enfants sur Nanzi Dao (Caye du Sud-Ouest), cinq Chinois sur Zhongye Dao (île Thi-Tu) et quatre Chinois sur Nanwei Dao (île de la Tempête), soit une personne de plus par rapport à 1930. Nanyao Dao (île Loai-Ta) portait des traces d’habitation, un autel, une hutte de feuillage. Sur Taiping Dao (île Itu-Aba), bien qu’elle soit déserte, a été découverte une inscription en chinois disant que le patron d’une jonque d’approvisionnement n’ayant trouvé personne sur l’île avait déposé des provisions à l’abri d’une tôle ondulée. Les autres îles portaient aussi des traces d’habitation des pêcheurs. Selon la revue, il y avait une abondante végétation avec la plantation de cocotiers, de bananiers, de papayes, d’ananas, des patates et des salades, des puits en bonne eau, de la volaille sur Taiping Dao, Zhongye Dao, Nanwei Dao et d’autres îles considérées comme habitables.

17. Le document japonais Boufuu No Shima (Île de la Tempête) édité en 1940 et le Asiatic Pilot (Volume 4) publié en 1925 par United States Hydrographic Office ont tous fait mention du travail et de la vie des pêcheurs chinois sur les Nansha Qundao.

18. La Chine a été le premier pays à administrer les Nanhai Zhudao et les activités maritimes concernées, et ce de manière continue. Dans l’histoire, la Chine a exercé la juridiction sur les Nanhai Zhudao et les eaux concernées de manière continue, pacifique et effective par les moyens comme l’établissement d’administration, les patrouilles de la marine, l’exploitation de ressources, l’observation astronomique et les études géographiques.

19. Par exemple, sous la dynastie des Song, la Chine a créé dans la région des actuels Guangdong et Guangxi le poste de Jing Lüe An Fu Shi, commissaire chargé de la gouvernance et de la pacification du territoire du Sud. Zeng Gongliang des Song a évoqué, dans le Wu Jing Zong Yao (Programme général des affaires militaires), la mise en place par la Chine d’unités des forces navales et les patrouilles effectuées par celles-ci en Mer de Chine méridionale dans le but de renforcer la défense maritime dans cette zone. Le Qiongzhoufu Zhi (Annales de la préfecture de Qiongzhou) par Ming Yi, le Yazhou Zhi (Annales de Yazhou) par Zhong Yuandi et d’autres ouvrages rédigés sous la dynastie des Qing incluaient tous « Shitang » et « Changsha » dans la section « défense maritime ».

20. De nombreuses annales locales officielles telles que le Guangdong Tong Zhi (Annales générales du Guangdong), le Qiongzhoufu Zhi (Annales de la préfecture de Qiongzhou), le Wanzhou Zhi (Annales de Wanzhou) dans les sections « Territoire » ou « Géographie, Montagnes et Eaux » indiquent que « Wanzhou comprend Qianlichangsha et Wanlishitang » ou contiennent des mentions similaires.

21. Les Nanhai Zhudao ont été marquées par les gouvernements chinois successifs comme une partie du territoire de la Chine sur les cartes officielles, telles que le Tian Xia Zong Yu Tu (Carte de géographie générale sous le Ciel) faisant partie du Huang Qing Ge Zhi Sheng Fen Tu (Carte des provinces relevant directement de l’autorité impériale des Qing) de 1755, le Da Qing Wan Nian Yi Tong Tian Xia Tu (Carte du territoire éternellement unifié sous le Ciel du grand empire des Qing) de 1767, le Da Qing Wan Nian Yi Tong Di Li Quan Tu (Carte du grand empire des Qing éternellement unifié) de 1810 et le Da Qing Yi Tong Tian Xia Quan Tu (Carte du territoire unifié du grand empire des Qing) de 1817.

22. Les faits historiques prouvent que le peuple chinois a depuis toujours vécu et travaillé sur les Nanhai Zhudao et dans les eaux concernées où ils menaient diverses activités d’exploration et d’exploitation. Les gouvernements chinois successifs ont exercé de façon continue, pacifique et effective la juridiction sur les Nanhai Zhudao. La souveraineté de la Chine sur les Nanhai Zhudao et ses droits et intérêts concernés en Mer de Chine méridionale ont été établis au cours d’une longue période historique, et le peuple chinois est depuis longtemps maître des Nanhai Zhudao.

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