Le choix historique de la voie de développement au Tibet
 
 
III. La « voie médiane » vise à diviser la Chine.

– L'« autonomie de haut degré » tente de créer un « Etat dans l'Etat » et transgresse totalement la Constitution et le régime étatique de la Chine.

L'« autonomie de haut degré » ou la « véritable autonomie » est l'un des points essentiels de la « voie médiane » prônée par la clique du XIVe dalaï-lama. En apparence, il s'agit de chercher à obtenir dans le cadre de la souveraineté chinoise une « autonomie » dans les domaines de la langue, de la culture, de la religion, de l'éducation et de la protection environnementale. En effet, les propos de la clique du XIVe dalaï-lama concernant l'« autonomie de haut degré » comprennent de façon explicite les idées nuisant à l'unité nationale de la Chine, à sa souveraineté et à son régime étatique. La nature de l'« autonomie de haut degré » est d'établir un « Etat dans l'Etat » libéré de la contrainte des autorités centrales.

1. Concernant les rapports entre le « gouvernement d'autonomie » et le gouvernement central. L'« autonomie de haut degré » prétend que, « excepté la diplomatie et la défense, toutes les autres affaires doivent être prises en charge par les Tibétains qui se dotent des pleins pouvoirs » et que « le gouvernement d'autonomie » a le droit d'établir des « représentations » à l'étranger. L'essence est de mettre le « gouvernement d'autonomie » à une place indépendante, libéré de toute contrainte des autorités centrales, ainsi que de renverser tous les systèmes politiques actuellement en vigueur dans la Région autonome du Tibet.

2. Concernant la défense militaire du Tibet. Selon la clique du XIVe dalaï-lama, « ce n'est qu'avec une retraite complète de l'armée du Parti communiste chinois que le processus de réconciliation peut être entamé » ; « il faut convoquer une conférence de paix régionale pour assurer la démilitarisation du Tibet ». Elle tente de transformer le Tibet en « zone de paix internationale » et « zone tampon entre la Chine et l'Inde », et d'internationaliser les affaires intérieures de la Chine. Comme le Tibet fait partie de la République populaire de Chine, le stationnement des troupes chinoises au Tibet symbolise la souveraineté d'Etat et est nécessaire pour la sécurité du pays. La clique du XIVe dalaï-lama s'oppose au stationnement des troupes chinoises au Tibet et traduit ainsi justement son intention relative à l'« indépendance du Tibet ».

3. Concernant les droits des autres communautés ethniques. La clique du XIVe dalaï-lama exige « d'arrêter l'immigration vers le Tibet, et de faire retourner en Chine les Han qui y ont immigré ». Samdhong Rinpoche, membre majeur de la clique du XIVe dalaï-lama a déclaré en 2005 dans un discours : « Dans toute la région habitée des Tibétains, il impute aux Tibétains eux-mêmes d'exercer leur autonomie régionale. Les Han et les autres ethnies font office d'invités, et ne doivent contraindre nos droits sous aucune forme. » Comme ce qui a été indiqué plus tôt, dans le cadre du « Grand Tibet » préconisé par la clique du XIVe dalaï-lama, notamment dans les régions limitrophes du plateau du Qinghai-Tibet, habitent depuis l'Antiquité diverses communautés ethniques chinoises, présentant une répartition géographique caractérisée par la cohabitation et le mélange des ethnies. La clique du XIVe dalaï-lama exige le départ des dizaines de millions de personnes non tibétaines qui y vivent depuis plusieurs générations. Ce qui incarne une logique absurde et épouvantable : une fois l'« autonomie de haut degré » réalisée, le plateau du Qinghai-Tibet sera le témoin d'une épuration ethnique.

4. Concernant l'« autonomie de haut degré » et « Un pays, deux systèmes ». La clique du XIVe dalaï-lama prétend mettre en œuvre, en fonction du concept « Un pays, deux systèmes », une « autonomie de haut degré » dans le « Grand Tibet ». Selon elle, comme le cas du Tibet est « plus particulier », il doit jouir d'une autonomie plus importante que celle de Hong Kong et de Macao. « Un pays, deux systèmes » est une politique fondamentale de la Chine visant à résoudre les questions de Taiwan, de Hong Kong et de Macao en vue d'une réunification pacifique du pays. Le cas du Tibet n'a rien de commun avec ceux de Taiwan, Hong Kong et Macao. Celui de Taiwan résulte de la guerre civile entre le Parti communiste chinois et le Guomindang. Celui de Hong Kong et de Macao est le résultat de l'agression impérialiste en Chine, et il s'agit de la reprise de l'exercice de la souveraineté de la Chine dans ces deux régions. Cependant, le Tibet qui a toujours été sous la juridiction souveraine de la Chine ne connaît aucun de ces problèmes.

De ce fait, la soi-disant « autonomie de haut degré » ne réclame pas une « autonomie », mais une « indépendance ». Son but est de nier la souveraineté de la Chine sur le Tibet et de créer un « Grand Tibet » libéré du contrôle des autorités centrales. Cette « autonomie de haut degré » n'a ni fondement ni conditions pour sa réalisation.

Premièrement, l'« autonomie de haut degré » transgresse l'esprit et les principes de la Constitution chinoise sur les relations entre les différentes ethnies chinoises. Le préambule de la Constitution chinoise stipule : « La République populaire de Chine est un pays multiethnique unifié fondé de concert par toutes les ethnies du pays. Les relations interethniques socialistes – égalité, solidarité et entraide – sont déjà établies et continueront à se renforcer. Dans le combat pour la sauvegarde de la solidarité interethnique, il faut s'opposer à la fois au chauvinisme de grande ethnie, notamment à celui des Han, et au nationalisme local. » Selon l'article 4, « toutes les ethnies de la République populaire de Chine sont égales » ; « toute discrimination ou oppression d'une ethnie, quelle qu'elle soit, est interdite ; tout acte visant à briser la solidarité interethnique et à provoquer la séparation nationale est interdit ». L'article 48 de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule : « les organes d'autonomie des localités d'autonomie ethnique assurent des droits égaux à toutes les ethnies habitant dans leur localité ». L'« autonomie de haut degré » préconisée par la clique du XIVe dalaï-lama dénie complètement les droits égaux de toutes les communautés ethniques vivant au Tibet, traduisant un nationalisme extrême.

Deuxièmement, l'« autonomie de haut degré » va à l'encontre de la structure étatique actuellement en vigueur de la Chine. La République populaire de Chine a hérité, dès sa création, d'une structure étatique unitaire. Tout le pays observe une Constitution et une législation unifiée. En Chine, ce sont les circonscriptions administratives locales, et non pas les Etats, qui constituent l'ensemble du pays. Selon l'article 57 de la Constitution chinoise, l'Assemblée populaire nationale est l'organe suprême du pouvoir de l'Etat. L'article 58 stipule que l'Assemblée populaire nationale et son Comité permanent exercent le pouvoir législatif de l'Etat. Toutes les autorités locales sont subordonnées au gouvernement central et se doivent d'obéir à l'administration de celui-ci ; il n'existe pas une entité de pouvoir qui jouit d'une position égale au gouvernement central sur le plan de jurisprudence. L'« autonomie de haut degré » dénie le pouvoir suprême de l'Assemblée populaire nationale, ignore l'autorité du gouvernement central, exige un pouvoir législatif qui doit appartenir à l'Etat, et prend les rapports de subordination entre les autorités locales et les autorités centrales pour des rapports de « coopération » et de réciprocité entre les entités politiques. La Chine ne se permet pas des « négociations » de réciprocité entre les autorités centrales et les autorités locales pour obtenir mutuellement l'« approbation » des unes et des autres et établir une « voie de résolution basée sur la coopération ».

Troisièmement, l'« autonomie de haut degré » désobéit au régime politique fondamental du socialisme à la chinoise. Comme ce qui a été indiqué, l'autonomie régionale ethnique est un système politique fondamental de la Chine. Dans les localités d'autonomie ethnique, les citoyens de toutes les ethnies jouissent de droits égaux protégés par la Constitution et les lois. Toutes les localités d'autonomie ethnique font partie intégrante de la République populaire de Chine. Le gouvernement populaire d'une localité d'autonomie ethnique est à la fois un organe administratif au niveau local et l'organe d'autonomie de cette localité. L'article 15 de la Loi sur l'autonomie régionale des minorités ethniques stipule : « Les gouvernements populaires de toutes les localités d'autonomie ethnique sont des organes administratifs dirigés par le Conseil des Affaires d'Etat, et obéissent aux ordres de celui-ci. » Le Tibet, en qualité d'une région autonome de la Chine, est naturellement sous la direction du gouvernement central. La clique du XIVe dalaï-lama tente de renier le système d'autonomie régionale ethnique de la Chine par le biais d'une « autonomie de haut degré ».

Dans la doctrine du bouddhisme, la voie médiane (Madhyamaka) préconise en réalité l'abandon de deux préjugés : celui du réel superficiel et celui de la négation de la causalité, et s'oppose à l'extrémisme. Cependant, la clique du XIVe dalaï-lama cherche à réaliser l'« indépendance du Tibet » sous l'enseigne de la « voie médiane ». Les chefs des forces sécessionnistes du Tibet, dont Gyalo Thondup, le deuxième frère aîné du XIVe dalaï-lama, son frère cadet Tenzin Choegyal et Samdhong Rinpoche, ont affirmé : « Dans un premier temps, nous cherchons à obtenir l'autonomie, puis nous chasserons les Chinois. L'autonomie est le premier pas » ; « La première étape est de réaliser la demi-indépendance du Tibet au nom de l'autonomie, la deuxième vise à la transition vers une indépendance totale ». Le nouveau chef du « gouvernement en exil du Tibet » a dit à la revue indienne Dialogue : « Il n'y a aucune contradiction entre l'indépendance du Tibet et l'autonomie du Tibet. La première est l'objectif de principe ; et la seconde, l'objectif réaliste. » Pour propager la « voie médiane » et réaliser par étapes l'« indépendance du Tibet », la clique du XIVe dalaï-lama s'embellit de toutes ses forces, feint de suivre la « tendance générale mondiale », et use de langages internationaux, comme « la troisième voie », « l'autodétermination », « l'autonomie nationale », « la non-violence » et « le gagnant-gagnant », afin de maquiller son intention de réaliser l'« indépendance du Tibet » en une poursuite à l'équité, à la justice, à la démocratie et à la liberté. Cependant, tout maquillage sera sans issue comme tout cela se déconnecte totalement des réalités de la Chine et du Tibet et désobéit à la Constitution, aux lois et au régime fondamental de la Chine.

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