Effectuer des manœuvres et des entraînements pratiques

L'Armée populaire de libération considère les manœuvres et les entraînements pratiques comme la clé de la transformation de l'entraînement militaire et du renforcement des capacités de combat des troupes. Elle met l'accent sur l'intégration globale, à l'entraînement, des conceptions de techniques de combat adaptées à l'informatisation, comme la dominance de l'information, la confrontation systématique, le combat de précision, la fusion et l'intégration ou la victoire combinée. Elle organise des entraînements selon les exigences de combat réel, les formations adaptées aux temps de guerre et les procédures de combat, tout en faisant attention à l'entraînement incluant une confrontation entre les commandements, à celui de confrontation entre deux parties opposées et à celui sur terrain complexe, afin de renforcer de manière globale les capacités des troupes en ce qui concerne les combats systématiques reposant sur un système informatisé.

Effectuer des entraînements transrégionaux. Dans le but de renforcer les capacités des troupes en ce qui concerne leur rapidité de réaction et les opérations conjointes menées dans un environnement inconnu et dans des conditions complexes, une série de manœuvres et d'entraînements mobiles transrégionaux ont été organisés en s'appuyant sur les bases d'un entraînement tactique combiné. Des divisions ou brigades aux missions similaires, aux types identiques et disposant d'un éventuel environnement de combat semblable ont ainsi été mobilisées pour effectuer des manœuvres militaires pour vérification. En 2009, les régions militaires de Shenyang, de Lanzhou, de Jinan et de Guangzhou ont chacune présenté une division qui sera en charge des manœuvres de confrontation et de mobilité sur une longue distance. Depuis 2010, ont lieu les « Opérations de la mission », manœuvres de mobilité transrégionale au niveau des batailles : en 2010, les régions militaires de Beijing, de Lanzhou et de Chengdu ont envoyé chacune une division (ou brigade) dirigée par l'organe de commandement du chef du groupe d'armées ainsi qu'une partie des forces aériennes ; en 2011, les régions militaires de Chengdu et de Jinan ont envoyé des troupes sur les plateaux ; en 2012, des troupes des régions militaires de Chengdu, de Jinan et de Lanzhou de même que des troupes aériennes se sont rendues dans le SudOuest.

Mettre l'accent sur les entraînements de confrontation. Les différentes armées utilisant différentes armes renforcent leurs entraînements et leurs manœuvres de confrontation et de vérification, organisent des manœuvres de confrontation réelle, virtuelle ou simulée, et accentuent la visée et l'efficacité des entraînements. L'armée de l'air crée des terrains de combat complexes dans leurs bases d'entraînement, et effectue des manœuvres de confrontation systématique rouge/bleue sous conditions informatisées entre les troupes aériennes de différentes régions militaires ou entre les troupes aériennes d'une région militaire et les troupes « bleues » combinées. Le Second corps d'artillerie effectue, sur des terrains complexes, des entraînements de confrontation entre la reconnaissance et l'antireconnaissance, entre le brouillage et l'antibrouillage, ou entre l'attaque de précision d'une part et la protection et la contre-attaque d'autre part. Il renforce les entraînements en lien avec la protection et les opérations techniques dans le cadre d'une menace biochimique ou nucléaire et organise chaque année des missions de lancement des missiles réels par les troupes en charge de divers missiles.

Développer les entraînements menés en haute mer. L'armée de mer profite des techniques d'entraînements en formation pour les opérations de combat menées en haute mer, organise des entraînements en formation pour les opérations de combat en haute mer auxquels participent des destroyers de type nouveau, des ravitailleurs de haute mer pour les hélicoptères embarqués, approfondit les recherches et les entraînements concernant les missions se déroulant dans un environnement complexe, et accorde de l'importance aux entraînements majeurs comprenant des éléments comme l'alerte à distance et le contrôle global, l'interception en haute mer, le grand raid, les missions anti-sous-marin, et l'escorte en haute mer. Les entraînements en haute mer ont pour but de préparer les entraînements de confrontation pratiques menés par les troupes concernées dans les régions côtières en ce qui concerne la défense antiaérienne, la lutte contre les sous-marins, contre les mines sous-marines, contre le terrorisme et contre le piratage, de même que la défense côtière ou l'attaque surprise des îles maritimes. Depuis 2007, une vingtaine d'entraînements en haute mer ont été organisés dans le Pacifique Ouest, mobilisant plus de 90 navires. Dans le cadre de ces entraînements, des mesures efficaces ont été prises pour lutter contre la reconnaissance proche et le brouillage illicite découlant de navires ou d'avions militaires en provenance de certains pays. D'avril à septembre 2012, le navire d'entraînement Zhenghe a réalisé un entraînement de circumnavigation en visitant ou en accostant près de quatorze pays et régions.