Une fillette observe les maquettes de deux TGV au Centre national de convention de Chine dimanche à Beijing. Une exposition sur les avancées scientifiques et technologiques du pays de 2006 à 2010 se tiendra dans le centre jusqu'au 14 mars.
Le nouveau ministre chinois des Chemins de fer depuis le 25 février, Sheng Guangzu, a affirmé que le pays poursuivrait le développement de son réseau à grande vitesse comme prévu malgré l'éviction de son prédécesseur.
L'ancien ministre Liu Zhijun a été mis en examen pour « violation sévère de discipline » le 12 février par l'organisme de surveillance interne du Parti communiste chinois (PCC). « Il s'agit d'un cas individuel » qui n'aura pas de large impact sur le développement futur du système ferroviaire, a assuré M. Sheng.
Sheng Guangzu s'adressait pour la première fois aux médias depuis sa prise de fonctions. Cet ancien directeur de l'Administration générale des douanes était vice-ministre des Chemins de fer avant sa mutation comme commissaire adjoint des douanes en 2000.
Zhang Junbang, directeur du bureau ferroviaire de Zhengzhou et député de l'Assemblée populaire nationale (APN), a déclaré qu'une ligne à grande vitesse reliant Wuhan, capitale de la province centrale du Hubei, à Shijiazhuang, capitale de la province septentrionale du Hebei, serait achevée cette année.
Suite au renvoi de Liu Zhijun et plus tard de l'ingénieur en chef du ministère, Zhang Shuguang, deux chefs de file du développement du TGV chinois, le ministère a subi des doutes et pressions de tous côtés. Certains pensaient qu'il serait incapable de rembourser les prêts colossaux souscrits auprès de banques pour la construction de l'énorme réseau, tandis que d'autres exprimaient leurs craintes que ce développement fulgurant néglige les impératifs de sécurité.
Sur la solvabilité des sociétés affiliées au ministère, M. Sheng a souligné samedi que la dette de 1800 milliards de yuans contractée pour la construction du réseau restait « à un niveau contrôlable ».
Quant à savoir si le ministère devrait créer tant de lignes rapides en quelques années seulement, Wang Mengshu, professeur au Centre de recherche sur l'ingénierie souterraine et de tunnel au sein de l'Université Jiaotong de Beijing et député de l'APN, affirme que former un réseau sur une période relativement courte permettait de générer plus de profits qu'en construisant une ligne à la fois.
La rapidité de la construction n'est pas susceptible d'affecter la qualité, car la clé de la sécurité est la voie ferrée, et la Chine a surmonté toutes les difficultés pour garantir que les rails resteraient en place pendant des années, afin que les trains ne déraillent pas à grande vitesse, selon lui.
Le pays prévoit d'élargir son réseau à grande vitesse jusqu'à 13 000 km en 2012 et 16 000 km d'ici 2020. Fin 2010, le réseau chinois était déjà le plus long du monde avec 8 358 km, dont 5 149 mis en service au cours de l'année. |