Chongqing, l'une des villes pilotes pour l'implémentation de la taxe foncière, a promis le 4 mars que la mesure ne concernerait pas les revenus les plus bas.
Huang Qifan, maire de la ville et député national, a déclaré que Chongqing avait décidé de n'imposer la taxe foncière qu'aux propriétés haut de gamme. Ces dernières ne comptent que pour 10 % des logements de la ville.
La taxe représentera 1 % de la valeur des maisons et appartements dont le prix est trois fois supérieur à la moyenne de la municipalité. Le taux passe à 1,2 % pour les propriétés quatre fois plus chères que la moyenne, a-t-il précisé.
« Le taux de cette taxe foncière pourra varier dans le futur, mais l'implémentation de cette dernière restera robuste. »
« Pour les propriétés des ménages à faibles revenus et les immeubles résidentiels à bas prix construits par le gouvernement, je pense qu'une taxe n'est — et ne sera — pas nécessaire », a ajouté Huang durant une conférence de presse.
Le pays poursuit ses efforts pour endiguer la rapide hausse des prix de l'immobilier, en introduisant notamment des taxes foncières à Shanghai et Chongqing, et en limitant le nombre de logements qu'une personne peut acheter dans certaines villes.
Chongqing a également accéléré la construction du parc immobilier locatif de la ville pour les familles à bas revenu, afin de les protéger des prix affolants des loyers, explique Huang.
Entre 2010 et 2013, la ville construira 40 millions de m2 d'appartements à bas prix pour ses habitants, y compris pour les travailleurs migrants, a-t-il annoncé.
Parallèlement, le revenu moyen des résidents urbains de Chongqing a atteint 17 532 yuans (1 910 euros) en 2010, soit une croissance de 11,3 % en glissement annuel. Cette croissance est de 13,4 % pour les résidents des zones rurales, avec un revenu moyen de 5 277 yuans. |