Le Mali s'appuie sur la culture pour se relever (officiel)
"Le Mali est debout", a martelé jeudi le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, à l'ouverture de la Biennale artistique et culturelle organisée cette année à Tombouctou dans le nord du pays.
Cet événement rassemble les 19 régions du pays, ainsi que le district de Bamako autour du thème : "La culture, socle pour l'ancrage de la 4e République".
Pour M. Maïga, cette biennale "n'est pas seulement une célébration des arts et des traditions. Elle est un acte de mémoire et de résistance, une affirmation de notre identité profonde et un espace de transmission entre générations".
"Tombouctou 2025 célèbre la résilience et le vivre-ensemble, avec les drapeaux du Mali et de la Confédération des Etats du Sahel (AES) qui flottent", a ajouté M. Maïga.
Pour de nombreux observateurs, l'organisation de cette biennale constitue "un véritable défi sécuritaire" relevé à la fois par les autorités locales et le gouvernement central. Sa tenue à Tombouctou "est une preuve concrète que le Mali a franchi un cap important vers la stabilisation", a estimé Kader Toé, chroniqueur et analyste politique indépendant à Bamako, dans un entretien accordé à Xinhua.
Il a rappelé qu'avant le retrait définitif de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), achevé en novembre 2024 à la demande des autorités maliennes, la ville et sa région étaient considérées comme l'un des épicentres de l'insécurité liée au terrorisme.
La cérémonie d'ouverture, retransmise en direct à la télévision nationale, s'est déroulée sous haute protection sécuritaire. Les dispositifs ont été renforcés dans la ville et dans l'ensemble de la région. "Les Forces de défense et de sécurité sont omniprésentes et veillent au grain", ont témoigné plusieurs journalistes présents dans la "Cité mystérieuse".








