L'UE adopte des sanctions ciblant des soutiens de la "flotte fantôme" russe et des activités hybrides présumées

L'Union européenne (UE) a approuvé lundi de nouvelles sanctions contre des individus et entités qu'elle accuse de soutenir la soi-disant "flotte fantôme" de pétroliers russes, ainsi que des sanctions distinctes ciblant ceux qui sont liés à des activités hybrides présumées.

Le Conseil de l'UE a ajouté à sa listes de sanctions cinq individus et quatre entités en lien direct ou indirect avec les grandes entreprises pétrolières publiques Rosneft et Lukoil, selon un communiqué.

Le document indique que ces individus contrôlent des navires transportant du pétrole brut ou des produits pétroliers originaires de Russie ou exportés par le pays, et les accuse de dissimuler la véritable origine du pétrole.

Les entités visées sont des compagnies maritimes, basées aux Emirats arabes unis, au Vietnam et en Russie, qui possèdent ou gèrent des pétroliers déjà frappés par des mesures restrictives de la part de l'UE ou d'autres pays en raison de leur implication dans la flotte fantôme, d'après le Conseil de l'UE.

Par ailleurs, le Conseil a aussi ajouté 12 individus et deux entités à sa liste de sanctions, évoquant des présomptions de "manipulation de l'information et ingérence étrangères et cyberactivités malveillantes" contre l'UE, ses Etats membres et ses partenaires.

S'exprimant devant la presse à son arrivée lundi à la réunion du Conseil des affaires étrangères à Bruxelles, la haute représentante de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, a déclaré que ces mesures avaient pour objectif de "priver la Russie des moyens de financer cette guerre".

Dans le cadre du régime de sanctions de l'UE en lien avec le conflit en Ukraine, plus de 2.600 individus et entités sont à présent répertoriés sur les listes de sanctions. Un autre cadre ciblant les activités de déstabilisation couvre 59 individus et 17 entités supplémentaires.