Révolution numérique : le président tunisien salue les transformations et met en garde contre les dérives
Le président tunisien Kaïs Saïed a salué mardi le "tournant historique" porté par la révolution numérique, tout en mettant en garde contre les possibles dérives des mutations actuelles, à l'occasion du sommet "L'intelligence artificielle vers l'avenir", organisé mardi et mercredi par l'Organisation arabe des technologies de l'information et de la communication (AICTO).
M. Saïed a notamment reçu au palais de Carthage Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, Doreen Bogdan-Martin, secrétaire générale de l'Union internationale des télécommunications (UIT), Mohamed Ben Omar, directeur général de l'AICTO, ainsi que Mohamed Salah Ben Issa, secrétaire général adjoint et président du Centre de la Ligue arabe à Tunis, a précisé mercredi la présidence tunisienne.
Il a souligné à cette occasion que l'humanité "vit aujourd'hui un tournant historique porté par la révolution numérique (...) L'ensemble des pays arabes sont appelés à être au rendez-vous et en phase avec ces transformations majeures". M. Saïed a estimé que la numérisation constituait un levier déterminant dans de nombreux domaines, notamment dans la lutte contre la corruption.
Le président tunisien a toutefois mis en garde contre les possibles dérives de ces mutations, en indiquant que "si les avancées numériques offrent de multiples opportunités, elles s'accompagnent aussi de risques qu'il convient de maîtriser". Il a insisté sur la nécessité de préserver les valeurs, d'éviter la falsification des faits et de prévenir toute instrumentalisation des technologies de communication à des fins de manipulation ou de désinformation.
Placé sous le thème "De la société de l'information à la société de l'intelligence", ce sommet vise à renforcer la position du monde arabe en tant qu'acteur clé dans le développement de l'intelligence artificielle (IA) à l'échelle mondiale, en s'appuyant sur l'initiative idoine adoptée lors du Conseil de la Ligue des Etats arabes en mai dernier à Bagdad.
Pour ce faire, ce rendez-vous doit favoriser une coopération multilatérale et intersectorielle aux niveaux régional et international afin de construire des écosystèmes d'IA fondés sur le partage des connaissances et de l'expertise, l'élaboration de politiques et de législations communes, la garantie d'une utilisation sûre et équitable des technologies et être au service du développement économique et social des populations de la région.
