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La France entend débloquer 130 millions d'euros pour soutenir sa filière viticole en crise

Par : 梁辰 |  Mots clés : France,industrie viticole
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-11-2025
Agence de presse Xinhua | 26. 11. 2025

Le ministère français de l'Agriculture a annoncé lundi un plan de 130 millions d'euros destiné à l'arrachage de vignes, afin de "rééquilibrer l'offre et la demande et de restaurer la viabilité des exploitations en difficulté dans les bassins les plus fragilisés".

Dans un communiqué publié sur son site, le ministère souligne que, malgré une situation budgétaire particulièrement tendue et sous réserve de l'adoption d'un projet de loi de finances, cette mesure témoigne de "la détermination du gouvernement" pour "sauver durablement la viticulture et lui permettre de rebondir".

Le 15 novembre, plusieurs milliers de viticulteurs ont manifesté dans la ville de Béziers, haut lieu de la production viticole dans le sud du pays, exprimant leurs inquiétudes face au manque de financement et aux perspectives sombres du secteur.

Selon des médias français, la filière viticole française fait face à des pressions multiples. La baisse de la demande intérieure réduit d'abord l'espace de marché. La consommation annuelle de vin par habitant en France est passée d'environ 120 litres dans les années 1960 à quelque 40 litres aujourd'hui.

Parallèlement, les droits de douane américains, conjugués à un affaiblissement continu du dollar face à l'euro et à d'autres facteurs externes défavorables, accentuent les difficultés.

Selon une note d'Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG, cité par la chaîne BFM Business, plusieurs boissons alcoolisées européennes, en particulier françaises, ont enregistré une baisse de leur prix moyen à l'export vers les Etats-Unis à la suite du relèvement des droits de douane imposé par Washington.

"A prix inchangé en euros, le coût d'acquisition en dollars d'une bouteille de boisson alcoolisée provenant d'un pays de l'Union européenne a augmenté d'à peu près 28%" depuis le début de l'année, souligne Eric Dor. Cela pourrait "renforcer le souhait des exportateurs européens à baisser leur prix pour essayer de maintenir leur part de marché aux Etats-Unis", ajoute-t-il.

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Source: Agence de presse Xinhua
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