Le Liban sollicite le soutien militaire européen avant le retrait des casques bleus de l'ONU

Le président libanais Joseph Aoun a appelé jeudi la France et d'autres pays européens à fournir un soutien militaire à l'armée libanaise avant le retrait prévu de la force de maintien de la paix de l'ONU dans le sud du Liban.

S'adressant à Anne-Claire Legendre, conseillère politique du président français Emmanuel Macron, M. Aoun a déclaré que l'armée avait besoin de plus qu'un soutien moral pour mener à bien ses missions.

"Le soutien moral ne suffit pas pour que l'armée libanaise puisse pleinement remplir son rôle ; elle a besoin d'équipements et de mécanismes militaires", a-t-il déclaré, selon un communiqué de la présidence.

Le retrait de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), qui devrait commencer début 2026, laissera l'armée seule responsable de la sécurité dans le sud, a déclaré le président.

M. Aoun a salué l'aide européenne qui pourrait apporter une présence stabilisatrice et un soutien opérationnel. L'armée devrait compter 10.000 soldats d'ici la fin de l'année.

Mme Legendre a transmis les salutations de M. Macron et réaffirmé l'engagement de la France envers le Liban, notamment en matière de reconstruction et d'aide militaire, précisant que la France coordonnerait ses efforts avec les autorités libanaises pour stabiliser le sud du pays.

La FINUL opère dans le sud du Liban depuis 1978 afin de soutenir l'extension de l'autorité de l'Etat libanais. Son mandat doit prendre fin en décembre 2026.