Les factions palestiniennes s'accordent sur la création d'un organe technocratique indépendant pour administrer Gaza

Les factions palestiniennes, dont le Hamas et le Fatah, ont annoncé vendredi un accord visant à créer un corps temporaire et indépendant composé de technocrates pour administrer la bande de Gaza après le conflit.

Selon une déclaration commune des factions diffusée après deux jours de pourparlers sous médiation égyptienne au Caire, le nouveau comité, composé de personnalités non partisanes issues de Gaza, sera chargé de gérer les affaires quotidiennes et de fournir les services essentiels.

Les factions ont précisé que cet organe fonctionnerait dans un cadre de responsabilité nationale, tout en appelant à la création d'un comité international chargé de superviser le financement et la mise en œuvre de la reconstruction intégrale de la bande de Gaza.

Elles ont par ailleurs exigé la pleine mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu, négocié au début du mois entre le Hamas et Israël, demandant le retrait complet des forces israéliennes, la levée inconditionnelle du siège, l'ouverture de tous les points de passage, y compris celui de Rafah, et la libre circulation de l'aide humanitaire.

Les groupes palestiniens ont également appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter une résolution mandatant des forces internationales temporaires chargées de surveiller le cessez-le-feu, donnant ainsi à la mission un cadre juridique clair.

Ils ont souligné que la question des prisonniers palestiniens actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes resterait une priorité jusqu'à leur libération.

Les factions ont affirmé leur engagement en faveur d'un dialogue national élargi pour unifier leurs efforts politiques et à réactiver l'Organisation de libération de la Palestine, pour qu'elle représente toutes les composantes du peuple palestinien.

Négocié par l'Egypte, le Qatar, la Turquie et les Etats-Unis, l'accord de cessez-le-feu conclu entre le Hamas et Israël, est entré en vigueur le 10 octobre. Sa première phase comprend l'échange de prisonniers et de détenus, l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza et un retrait partiel des forces israéliennes.

Malgré cet accord, Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés de violations de la trêve.