Deux responsables égyptien et palestinien discutent de la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza
Badr Abdelatty, le ministre égyptien des Affaires étrangères, et Hussein al-Sheikh, le vice-président palestinien, ont discuté samedi au téléphone des derniers développements de la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza, a annoncé samedi le ministère égyptien des Affaires étrangères.
Selon le chef de la diplomatie égyptienne, cité par un communiqué du ministère, l'arrêt des combats doit assurer que les Palestiniens restent sur leurs terres sans déplacement, rejeter les plans d'annexion, préserver l'unité de la Cisjordanie et de Gaza et lancer au plus vite une reprise et une reconstruction précoces.
M. Abdelatty a ajouté que l'Egypte espère que les efforts internationaux pourront garantir un cessez-le-feu complet, soulager la crise humanitaire et permettre l'arrivée de davantage d'aide dans l'enclave.
De son côté, M. Al-Sheikh a souligné l'importance de s'appuyer sur "l'élan positif" du plan de cessez-le-feu pour mettre fin à près de deux ans de guerre et empêcher une nouvelle catastrophe humanitaire. Il a aussi salué le rôle de l'Egypte dans sa volonté de protéger les droits des Palestiniens.
L'appel entre les deux responsables est intervenu le lendemain de l'annonce par le Hamas de son acceptation de principe de la proposition américaine et de sa disposition à ouvrir des pourparlers négociés. Le Caire a salué la déclaration du Hamas, décrivant la position comme un signe d'engagement des factions palestiniennes pour mettre fin à un "chapitre sombre" dans la région.
Dans le même temps, la Maison Blanche a indiqué que deux envoyés américains, Jared Kushner et Steve Witkoff, se sont rendus samedi en Egypte pour discuter des détails du plan, notamment la libération des otages à Gaza. Cependant, l'armée israélienne a continué des frappes mortelles à travers le territoire malgré un appel des Etats-Unis à suspendre les tirs.
La proposition américaine prévoit un cessez-le-feu, un retrait israélien progressif, une surveillance internationale de la reconstruction et la libération des otages en échange de celle de prisonniers palestiniens. Les puissances régionales et internationales ont largement salué la réponse du Hamas, exhortant les deux parties à saisir une occasion de mettre fin à la guerre et soulager les souffrances des civils.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, l'offensive de Tsahal a coûté la vie à 67.074 Palestiniens et fait 169.430 blessés depuis le début du conflit le 7 octobre 2023, ajoutant que 459 autres personnes, dont 154 enfants, sont mortes de faim et de malnutrition.
L'Egypte a par ailleurs rejeté à plusieurs reprises tout déplacement forcé des Gazaouis et assure qu'elle continuera de travailler avec des partenaires arabes, islamiques et internationaux pour un cessez-le-feu permanent et la reconstruction de l'enclave.








