RDC : remaniement gouvernemental sur fond de crise sécuritaire à l'est
La République démocratique du Congo (RDC) a procédé tôt vendredi à un remaniement gouvernemental, alors que le pays est confronté à une grave crise sécuritaire dans son est.
Le remaniement, qui résulte des consultations menées depuis février dans tout le pays, répond à la nécessité d'efficacité, de crédibilité et d'équilibre politique, géographique et socioculturel à travers "un gouvernement inclusif", a déclaré la porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, à la télévision nationale.
Le nouveau gouvernement compte 54 membres, dont six vice-Premiers ministres, douze ministres d'Etat, 24 ministres, cinq ministres délégués, six vice-ministres, et Judith Suminwa Tuluka conserve son poste de Première ministre.
Figure de l'opposition, Adolphe Muzito, ancien Premier ministre sous l'ex-président Joseph Kabila, fait son entrée dans ce gouvernement inclusif. Nommé Premier ministre en octobre 2008, il a été candidat à l'élection présidentielle de 2023, remportée par Félix Tshisekedi, qui a obtenu un second mandat.
Fin février, M. Tshisekedi avait annoncé de profonds changements politiques, dont la mise en place d'un "gouvernement d'union nationale" afin d'éviter que la crise sécuritaire dans l'est du pays ne dégénère en un conflit régional plus large.
Depuis des décennies, l'est de la RDC, riche en ressources minérales, est en proie à une insécurité alimentée par des tensions ethniques, des milices locales et des groupes rebelles étrangers opérant à travers des frontières poreuses, notamment le Mouvement du 23 mars (M23), réapparu fin 2021.








