Le Royaume-Uni reconnaîtra l'Etat de Palestine en septembre, à moins qu'Israël ne s'engage à instaurer une paix durable
Downing Street a exhorté mardi Israël à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à "la situation épouvantable à Gaza" et s'engager en faveur d'une paix durable et à long terme, faute de quoi le gouvernement britannique reconnaîtra l'Etat de Palestine en septembre afin de "préserver la viabilité de la solution à deux Etats".
Dans un communiqué, Downing Street a appelé Israël à autoriser immédiatement les Nations Unies à reprendre l'acheminement de l'aide humanitaire à la population de Gaza afin d'éviter la famine, à accepter un cessez-le-feu et à déclarer clairement qu'il n'y aura pas d'annexion en Cisjordanie.
Le communiqué a également appelé le Hamas à libérer immédiatement tous les otages.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a précisé mardi, lors d'une conférence de presse, la nature conditionnelle de la reconnaissance d'un Etat palestinien. Il a affirmé que l'objectif principal du gouvernement britannique était de changer la réalité sur le terrain et que "cela visait à promouvoir cette cause".
M. Starmer a également expliqué le moment choisi pour cette annonce : "Je suis particulièrement préoccupé par le fait que l'idée d'une solution à deux Etats s'éloigne et semble aujourd'hui plus lointaine qu'elle ne l'a été depuis de nombreuses années".
"Il n'y a pas de meilleure solution pour l'avenir de la région que deux Etats", avec Israël vivant avec des frontières sûres reconnues et en paix avec ses voisins, débarrassé de la menace du terrorisme, et les Palestiniens vivant dans leur propre Etat, dans la dignité et la sécurité, sans crainte de l'occupation, a expliqué mardi le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy lors d'une conférence internationale de haut niveau sur "Le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux Etats" qui s'est tenue au siège de l'ONU.
Lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion, M. Lammy a souligné que la décision qui avait été prise "nous mettait sur la voie de la reconnaissance" de l'Etat de Palestine.
"Nous avons vu les scènes les plus terribles. La communauté internationale est profondément choquée par le fait que des enfants sont abattus alors qu'ils tendent la main pour demander de l'aide", a-t-il déploré devant les journalistes.
Plus de 200 députés de neuf partis politiques ont signé samedi une lettre adressée au Premier ministre et à M. Lammy, appelant le gouvernement à reconnaître l'Etat palestinien.








