Les affrontements à la frontière thaïlando-cambodgienne entrent dans leur cinquième jour
Les affrontements armés entre soldats cambodgiens et thaïlandais au sujet de zones frontalières contestées sont entrés dans leur cinquième jour, ont confirmé lundi les deux parties.
La sous-secrétaire d'Etat et porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, le lieutenant-général Maly Socheata, a déclaré que la partie thaïlandaise avait ouvert le feu en premier tôt dans la matinée, tandis que l'armée thaïlandaise a affirmé que les attaques cambodgiennes s'étaient poursuivies toute la nuit.
"Malgré la tenue prévue aujourd'hui d'une réunion spéciale entre les chefs des deux gouvernements à Kuala Lumpur, en Malaisie, pour négocier un cessez-le-feu, à 03H10 du matin, heure locale, la partie thaïlandaise a continué d'ouvrir le feu en premier sur le Cambodge dans les zones frontalières contestées jusqu'à 05H07", a-t-elle indiqué.
Elle a ajouté que jusqu'à présent, le nombre de Cambodgiens évacués des provinces frontalières s'élevait à 39.828 familles, soit environ 134.707 personnes.
Elle a précisé qu'au total, 600 écoles avaient été fermées, affectant environ 150.000 élèves et 6.000 enseignants.
Par ailleurs, elle a indiqué qu'environ 400.000 travailleurs migrants cambodgiens en Thaïlande étaient rentrés chez eux à ce jour.
Des comptes affiliés à l'armée thaïlandaise ont publié lundi sur les réseaux sociaux l'information selon laquelle les affrontements dans les zones frontalières entre la Thaïlande et le Cambodge étaient entrés dans leur cinquième jour, les forces cambodgiennes n'ayant toujours pas cessé le feu. De 23H00 heure locale dimanche jusqu'à l'aube, les soldats thaïlandais n'ont pas eu de répit pendant toute la nuit.
En date de dimanche, les affrontements à la frontière ont fait 14 morts parmi les civils thaïlandais et huit parmi les soldats, tandis que 37 civils supplémentaires ont été blessés à des degrés divers. Au total, 139.646 personnes ont été évacuées des zones à risque à la frontière, selon les informations publiées dimanche par le gouvernement thaïlandais.








