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Syrie : le gouvernement commence à mettre progressivement en œuvre un cessez-le-feu à Soueïda alors que les affrontements continuent

Par : 张智超 |  Mots clés : Soueïda,cessez-le-feu,affrontements,Syrie
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-07-2025
Agence de presse Xinhua | 20. 07. 2025

Les forces des autorités intérimaires syriennes ont commencé samedi à se déployer dans toute la province de Soueïda pour mettre en œuvre la première phase d'un accord de cessez-le-feu visant à mettre fin à plusieurs jours de conflits sectaires meurtriers, a indiqué une source proche des autorités de l'information.

La phase initiale comprend la séparation des groupes armés rivaux, des factions locales à l'intérieur de Soueïda et des forces tribales arabes, dans le cadre d'efforts plus larges visant à restaurer la stabilité, libérer des détenus et évacuer des otages.

Un comité d'urgence du gouvernement a également été créé, comprenant plusieurs institutions publiques, pour accélérer la livraison d'une aide humanitaire et médicale urgente, restaurer les services de base et réparer les infrastructures conformément à la deuxième phase de l'accord.

Selon la source, une fois le calme assuré, la troisième phase verra le redéploiement progressif et organisé des institutions publiques et des forces de sécurité intérieure dans la province, conformément aux accords préalables qui garantissent l'état de droit en vertu de l'autorité de l'Etat.

Malgré ces mesures, les violences ont recommencé samedi dans l'ouest de Soueïda, où des échanges de tirs nourris ont éclaté à la suite d'une accalmie de courte durée. L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé au Royaume-Uni, a noté que le cessez-le-feu fragile a été violé par des combats renouvelés entre des groupes armés druzes et des combattants de tribus bédouines.

Ces affrontements ont ravivé les craintes d'une rupture plus large de la trêve, négociée avec un soutien international plus tôt cette semaine. Selon l'Observatoire, les forces militaires ont commencé à établir des points de contrôle à l'extérieur des frontières administratives de Soueïda pour prévenir l'infiltration de groupes armés.

L'organe de suivi du conflit a également signalé une détérioration de la situation humanitaire. L'hôpital national principal de Soueïda a été complètement mis hors service pendant des jours en raison de pannes de courant, de pénuries d'eau et de médicaments, et l'effondrement des services de dialyse. Le personnel médical a sonné l'alarme de manière urgente, avertissant de l'imminence d'une catastrophe de santé publique.

Selon une déclaration du personnel de l'hôpital envoyée aux organisations et médias internationaux, "des centaines de cadavres non enterrés sont en décomposition, les vers se propagent et des odeurs nauséabondes envahissent les installations et les rues à proximité". Ils ont demandé une intervention urgente pour prévenir "une épidémie catastrophique".

Ailleurs, l'hôpital de Salkhad, le dernier centre médical partiellement fonctionnel de la région, serait près de fermer en raison d'un manque de fournitures et de soutien logistique.

Dans le même temps, l'Observatoire a averti que les pénuries de nourriture, de carburant et d'eau sont de plus en plus graves, des milliers de familles étant bloquées dans des zones sans services de base, tandis que l'accès aux convois humanitaires reste entravé en raison des affrontements en cours.

Selon l'Observatoire, le nombre global de morts depuis que les combats ont éclaté le 13 juillet a grimpé à au moins 940, dont 406 personnes originaires de Soueïda, parmi lesquels 80 civils, et 330 membres des forces militaires des autorités de défense et intérieure, dont 18 combattants tribaux.

En outre, 15 membres du personnel de sécurité ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes, et un journaliste a été tué dans les combats. La campagne militaire israélienne s'inscrit dans un effort plus large pour soutenir la communauté druze.

Par ailleurs, environ 182 personnes, dont 26 femmes, 6 enfants et un homme âgé, auraient été exécutées par les forces gouvernementales.

Le nombre de morts comprend également trois civils bédouins, dont une femme et un enfant, exécutés par des combattants druzes.

L'observatoire a également signalé samedi l'attaque d'une milice tribale contre le village de Kafr al-Lahf, dans l'ouest de Soueïda, provoquant la panique chez les habitants. Enfin, des bombardements d'artillerie des positions tribales ont frappé le village d'Oum al-Zeïtoun, causant des dommages matériels.

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Source: Agence de presse Xinhua
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