La Hongrie interdit de territoire des responsables militaires ukrainiens accusés d'enrôlements forcés
La Hongrie a interdit l'entrée de son territoire à trois hauts responsables militaires ukrainiens, invoquant leur responsabilité dans des "enrôlements militaires forcés", a annoncé jeudi le chef de la diplomatie hongroise, Peter Szijjarto.
Ces responsables, identifiés comme étant le chef du personnel de l'armée de Terre ukrainienne, le chef du commandement opérationnel occidental et le directeur chargé de la mobilisation au ministère de la Défense, sont liés à des pratiques de recrutement violentes qui auraient donné lieu à des violations des droits de l'Homme. La Hongrie a également demandé officiellement à l'Union européenne d'inscrire ces trois personnes sur sa liste de sanctions.
Cette décision fait suite au décès de Jozsef Sebestyen, un Hongrois d'origine de 45 ans vivant dans la région ukrainienne de Transcarpatie, qui aurait été battu à mort par des recruteurs ukrainiens lors d'une opération de conscription. M. Szijjarto a indiqué que des rapports du Conseil de l'Europe confirmaient le recours à la "violence et à la torture" lors du recrutement en Ukraine.
Le porte-parole international du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, a déclaré que son pays rejetait les accusations souvent portées contre lui dans le contexte de l'Ukraine. "Nous n'avons pas privé les Ukrainiens de leurs droits en tant que minorité, nous n'avons pas interrompu les flux de pétrole l'année dernière et aucun Ukrainien n'est mort à cause de la conscription hongroise", a-t-il posté sur le réseau social X.
M. Szijjarto a déclaré que toute rupture des relations bilatérales serait préjudiciable à Kiev. "La Hongrie reste le plus grand fournisseur d'électricité de l'Ukraine et des centaines de millions de mètres cubes de gaz lui sont également livrés", a-t-il dit. "Si ces liens venaient à se rompre, l'Ukraine aurait de sérieux problèmes".








