L'Estonie menace d'opposer son veto aux nouvelles sanctions de l'UE contre la Russie sur fond de désaccord sur le plafonnement des prix du pétrole
L'Estonie pourrait bloquer l'adoption du 18e train de sanctions de l'Union européenne (UE) contre la Russie si le prix plafond du pétrole russe n'est pas ramené à 45 dollars le baril, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères Margus Tsahkna.
Le mois dernier, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait proposé que les pays occidentaux réduisent le prix de vente du pétrole russe à 45 dollars le baril, contre 60 dollars actuellement. Ce prix avait été convenu en 2022, alors que le pétrole se négociait à bien plus de 100 dollars le baril, dans le but de réduire les revenus de la Russie provenant des combustibles fossiles.
Les sanctions de l'UE interdisent aux navires marchands des Etats membres de transporter du pétrole russe s'il est vendu au-dessus de ce plafond. De même, les assureurs et autres prestataires de services domiciliés dans l'UE ne sont pas autorisés à fournir des services à ces navires.
Mardi, le portail d'informations estonien Delfi a rapporté que des pays méditerranéens dotés d'un important secteur maritime, en particulier Malte, souhaitaient que cette exigence soit supprimée.
En conséquence, l'Estonie envisage d'opposer son veto à l'adoption du 18e train de sanctions s'il ne comprend pas le nouveau plafond de prix, a déclaré M. Tsahkna. Les décisions en matière de politique étrangère de l'UE requièrent l'accord unanime des Etats membres.
Le ministre a également souligné que les négociations sur le train de sanctions étaient en cours et qu'aucun pays, y compris l'Estonie, n'a pris de décision définitive.








