Le Sénat américain adopte de justesse la "grande et belle loi" avec d'énormes implications sur le déficit

Le Sénat américain a adopté de justesse mardi sa version des mesures fiscales et de dépenses de l'administration Trump, baptisées "One Big Beautiful Bill" (la grande et belle loi), qui devraient ajouter environ 3 300 milliards de dollars américains de déficit jusqu'en 2034.

Contrôlé par les républicains, le Sénat a adopté le projet de loi par 51 voix contre 50, à l'issue d'un vote marathon qui a débuté lundi matin.

Les sénateurs ont passé les derniers jours à lire et à débattre le projet de loi de 940 pages, qui a été dévoilé vendredi en fin de journée.

Le projet de loi prévoit des dépenses supplémentaires pour la sécurité des frontières, la défense et la production d'énergie, ainsi que des restrictions en matière de soins de santé, de programmes nutritionnels et de subventions pour les véhicules électriques. Le projet de loi prolonge la loi sur les réductions d'impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act) de 2017 du président américain Donald Trump, qui doit expirer à la fin de l'année 2025.

Le méga-projet de loi ajouterait environ 3 300 milliards de dollars de déficit au cours de la prochaine décennie, soit plus que les 2 800 milliards de dollars de déficit de la version adoptée par la Chambre des représentants le 22 mai, selon la dernière estimation des services du budget du Congrès publiée dimanche.

La Chambre des représentants doit approuver les révisions apportées à sa version du projet de loi, qui a été adoptée le 22 mai.

Auparavant, M. Trump avait exhorté les législateurs à adopter le projet de loi avant le 4 juillet (fête nationale aux Etats-Unis).