La Namibie déclare une épidémie de choléra dans le nord-ouest du pays
La Namibie a déclaré une épidémie de choléra dans la région de Kunene (nord-ouest) après que des tests de confirmation ont identifié la présence de la souche Vibrio cholerae 01, responsable d'épidémies précédentes, a déclaré jeudi une haute responsable.
S'exprimant lors d'un point de presse dans la capitale namibienne Windhoek, la ministre de la Santé et des Services sociaux, Esperance Luvindao, a déclaré que huit cas suspects avaient été signalés dans le district d'Opuwo et que six d'entre eux, dont un mort, provenaient d'un même foyer.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu'un unique cas confirmé de transmission locale est suffisant pour déclarer une épidémie.
"La confirmation de ces cas nous permet d'adapter notre réponse pour cibler avec efficacité la souche spécifique qui affecte le foyer et potentiellement les communautés environnantes", a-t-elle affirmé.
En date du 18 juin, cinq des cas suspects restants étaient dans un état stable en isolement à l'hôpital de district d'Opuwo. Des tests préliminaires sur deux cas suspects supplémentaires sont revenus négatifs, selon la ministre.
Mme Luvindao a indiqué que son ministère avait activé son système de gestion des incidents pour coordonner une réponse multisectorielle, tandis que des équipes d'intervention rapide ont déjà été déployées.
D'après elle, les mesures de surveillance et de confirmation en laboratoire sont en train d'être renforcées et des campagnes de sensibilisation à la santé publique sont en cours.
Les autorités améliorent également la salubrité de l'eau par la chloration, et elles ont installé des points de réhydratation orale et des unités de traitement du choléra pour gérer les nouveaux cas et les cas existants, a-t-elle poursuivi.
Mme Luvindao a exhorté tous les habitants à utiliser de l'eau propre, à respecter les règles d'hygiène et à immédiatement chercher une aide médicale en cas de symptômes tels que la diarrhée liquide et les vomissements.
"Le choléra n'est pas qu'une question de santé. Il met aussi en lumière des défis sous-jacents dans l'accès à une eau propre et des équipements sanitaires", a souligné la ministre, appelant les agences gouvernementales, les organisations non gouvernementales et les chefs de communauté à aider à garantir l'accès à une eau potable salubre.