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ZOOM AFRIQUE : La coopération industrielle sino-africaine ouvre une voie de développement extraordinaire

Par : 王文晔 |  Mots clés : Zoom Afrique,CAETE
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-06-2025
Agence de presse Xinhua | 15. 06. 2025

Ces dernières années, la coopération économique et commerciale sino-africaine a continuellement enregistré de nouveaux progrès. En 2024, le volume des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique a atteint plus de 295,5 milliards de dollars, réalisant une croissance de 4,8% sur un an et créant un nouveau record.

La Chine est restée pendant 16 années consécutives la première partenaire commerciale de l'Afrique. Actuellement, la coopération sino-africaine est en train de se transformer, passant de la complémentarité des ressources à la construction conjointe des capacités, et du commerce des marchandises à la création conjointe de valeur.

Sous la direction des "Dix actions de partenariat", les entreprises chinoises opérant en Afrique accélèrent leur transition vers un déploiement de la chaîne industrielle complète, favorisant une coopération approfondie entre les entreprises sino-africaines et donnant une nouvelle impulsion au développement économique durable de l'Afrique.


CREER UN NOUVEAU MOTEUR DE PRODUCTION AUTONOME


En juin, à Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire, des camions chargés de fèves de cacao s'alignent en longue file devant le parc industriel PK24 situé au nord-ouest de la ville. Dans un nouveau complexe de transformation du cacao, des ingénieurs chinois et des ouvriers ivoiriens ajustent ensemble les systèmes de convoyage, l'air étant rempli de l'arôme des fèves de cacao torréfiées.

Cette première usine moderne de transformation du cacao appartenant à l'Etat ivoirien, construite par une entreprise chinoise, dispose d'une capacité annuelle de transformation de 50.000 tonnes et d'une capacité de stockage de 140.000 tonnes. Une fois mise en service, elle deviendra un centre de formation pour les professionnels locaux dans le secteur du cacao, marquant une étape clé dans la modernisation de cette filière très importante du pays.

"Nous transformons enfin nous-mêmes le cacao sur notre sol", s'est félicité Ettien Kouakou Camille, un cultivateur. "Avant, le cacao était exporté sans transformation. Les entreprises chinoises nous aident à changer la situation".

"L'expérience de développement agricole de la Chine constitue une référence importante pour les pays africains. Les entreprises chinoises ne construisent pas seulement des usines, mais apportent également des solutions pour la modernisation de la chaîne industrielle", a déclaré Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d'Etat ivoirien et ministre de l'Agriculture et du Développement rural.

Des histoires similaires se déroulent également dans d'autres régions d'Afrique. Dans la région de Nyagatare du Rwanda, le soleil brille sur les champs de piments de la société agricole Gashora, dont les produits ont été présentés à la première Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE) et à la première Exposition économique et commerciale Chine-Afrique (CAETE).

"Le marché chinois est immense", a témoigné Dieudonné Twahirwa, directeur général de la société Gashora. Pour augmenter sa capacité de production, Gashora a signé en 2024 un accord de projet avec une entreprise de la province chinoise du Hunan. En plus de l'exportation de piments, les deux parties prévoient également de lancer une expansion complète, y compris la construction d'entrepôts frigorifiques, d'installations de séchage et l'augmentation des cultures.

Ces dernières années, la coopération industrielle sino-africaine ne cesse de s'approfondir, formant un cercle vertueux de promotion mutuelle du commerce et des investissements. Actuellement, la Chine a établi des mécanismes de coopération en matière de capacités de production avec 15 pays africains, et les entreprises chinoises ont participé à la planification, à la construction et à l'exploitation de plus de 50 parcs industriels dans les pays africains, attirant des entreprises du monde entier à investir en Afrique.


FORMER UNE MAIN-D'ŒUVRE LOCALE QUALIFIEE


Le développement de la chaîne industrielle dépend d'une main-d'œuvre hautement qualifiée. Dans le cadre de la coopération industrielle sino-africaine, en plus de l'amélioration des infrastructures, une grande importance est également accordée à la formation de talents. Grâce à la formation professionnelle et technique, une main-d'œuvre locale capable de réaliser une production et une transformation indépendantes a été formée en Afrique.

Dans les cinq usines modernes situées dans la banlieue sud de la capitale malgache, Antananarivo, des fils de cachemire de qualité supérieure provenant de la Mongolie intérieure en Chine sont transformés en articles de cachemire de qualité par plus de 3.000 ouvriers locaux après plus de 20 étapes de travail soigneux. C'est le quotidien de l'usine de transformation du cachemire de Inner Mongolia King Deer Cashmere Co., Ltd à Madagascar.

Au début de sa construction en 1997, cette usine de King Deer a donc commencé à former ses nouveaux employés, améliorant non seulement leurs compétences textiles, mais également leurs conceptions de formation et leur niveau de professionnalisme. "Depuis la construction de l'usine, l'entreprise a déjà formé plus de 20.000 professionnels du textile, couvrant plusieurs métiers. Ces talents sont répartis dans les entreprises textiles locales et occupent des postes techniques et de gestion clés dans de nombreuses entreprises similaires", a indiqué Xia Yonghai, directeur général de l'entreprise.

Rivoherimanitra Niaina, qui a près de 20 ans d'expériences dans l'usine King Deer, s'est félicité d'y avoir "progressé de l'état d'apprenti à celui d'opérateur, puis de chef d'équipe". "Cette expérience a été très enrichissante pour moi. Ce qui me rend le plus fier, c'est d'avoir pu introduire des technologies avancées à Madagascar", a-t-il dit.

Ces dernières années, avec l'accélération de la présence des entreprises chinoises en Afrique, la demande en talents professionnels et techniques augmente également, favorisant une augmentation de la formation professionnelle chinoise en Afrique. Les marques chinoises de formation professionnelle telles que les ateliers Luban se sont déjà implantées dans plusieurs pays africains, explorant progressivement un modèle de présence de la formation professionnelle chinoise axé sur le marché et caractérisé par l'intégration de la formation et de la production.

"Les investissements et la présence des entreprises chinoises en Afrique ont non seulement créé des emplois, mais également amélioré de manière systématique le niveau technique de la main-d'œuvre locale grâce à une formation complète (...), ce qui a favorisé la croissance des talents en Afrique et jeté les bases du développement durable de l'Afrique", a affirmé Cavince Adhere, chercheur en relations internationales au Kenya.


AIDER LES PRODUITS AFRICAINS A ACCEDER AU MARCHE MONDIAL


Grâce à la contruction d'infrastructures et à la formation de talents, la coopération industrielle sino-africaine offre également un large espace de marché aux produits africains par le biais de divers mécanismes et plateformes, les aidant à accéder au marché mondial.

Au Kenya, le site Internet de commerce électronique Kilimall, fondé par des entrepreneurs chinois, est devenu l'un des principaux sites d'e-commerce en Afrique de l'Est. Macharia, un commerçant de Nairobi, vend des téléviseurs fabriqués localement par des entreprises chinoises via cette plateforme, réalisant un chiffre d'affaires annuel de 96 millions de shillings kényans.

A Nairobi, la ligne de production de téléviseurs de l'entreprise Vitron est très animée. La plupart des téléviseurs vendus par Macharia proviennent de cette usine. "Environ 40% de nos composants sont fabriqués localement, et nous allons encore augmenter le taux de localisation en fonction de la demande du marché", selon Hu Chaoyang, directeur exécutif de Vitron.

"Grâce au fait que les entreprises chinoises sont de plus en plus nombreuses à investir et produire en Afrique, les commerçants locaux peuvent obtenir davantage de produits de qualité à un prix raisonnable, et les consommateurs en bénéficient également", a témoigné Wu Mixiang, vice-présidente de Kilimall.

En plus de Kilimall, des plateformes d'e-commerce transfrontalières chinoises telles que Shein et Temu s'efforcent également d'étendre leur marché en Afrique, aidant davantage d'entreprises africaines à accéder efficacement aux ressources technologiques et aux produits chinois et à partager les dividendes de l'économie numérique mondiale.

Parallèlement, la Chine élargit son ouverture à l'Afrique. Depuis le 1er décembre 2024, la Chine n'applique aucun droit de douane aux pays les moins avancés (PMA), dont 33 pays africains, sur 100% de leurs produits. De plus, la Chine utilise des plateformes telles que la CAETE, la CIIE et la Foire de Canton pour aider les entreprises africaines à entrer sur le marché chinois et à avoir accès aux ressources mondiales.

"La demande du marché chinois pour les produits kényans est forte, et nous sommes en train de regrouper les approvisionnements d'avocats de tout le Kenya. C'est maintenant une bonne occasion pour nous de pénétrer le marché chinois", a noté Newton Ngure, un exportateur d'avocats lors de la présentation spéciale de la CAETE au Kenya en avril dernier.

Des infrastructures à la formation de talents, de la production à la vente, la coopération industrielle sino-africaine progresse vers de nouveaux niveaux. La Chine aide l'Afrique à renforcer sa capacité de développement autonome par des actions concrètes, réalisant une transition de "l'exportation de ressources" à "la création conjointe de valeur". Dans le futur, avec une coopération toujours plus approfondie, la Chine et l'Afrique traceront ensemble un avenir de développement plus radieux.

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Source: Agence de presse Xinhua
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