Une patrouille de la FINUL interceptée par des habitants d'un village libanais
Les tensions ont éclaté dans le sud du Liban mercredi matin lorsqu'un groupe d'habitants ont arrêté une patrouille de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) lors d'une mission programmée coordonnée avec l'armée libanaise.
La confrontation s'est intensifiée après l'arrivée des soldats de la paix dans un quartier du village de Yater, dans le district de Bint Jbeil, ce qui a incité les habitants à leur barrer la route, selon un rapport de l'agence de presse officielle libanaise NNA.
Le rapport affirme que les soldats de la paix de la FINUL ont pointé leurs armes sur la foule, ce qui a incité l'armée libanaise à intervenir et à travailler pour résoudre l'impasse en coordination avec l'unité de liaison de la FINUL.
Andrea Tenenti, porte-parole de la FINUL, a toutefois rejeté ces allégations. "Contrairement à ce qu'affirment certains médias, les soldats de la paix n'ont pas levé leurs armes", a-t-il déclaré dans un communiqué.
"Un groupe d'hommes en civil ont arrêté les soldats de la paix alors qu'ils effectuaient une patrouille planifiée, coordonnée avec l'armée libanaise", précise le communiqué. "La situation était calme et les soldats de la paix ont pu poursuivre leur route après une trentaine de minutes."
M. Tenenti a rappelé que la FINUL opérait dans le sud du Liban à la demande du gouvernement libanais et en vertu d'un mandat du Conseil de sécurité des Nations Unies, ajoutant que "toute ingérence dans les tâches des soldats de la paix est inacceptable et contredit les engagements du Liban au titre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies".
Cet incident met en lumière les sensibilités qui entourent la présence de la FINUL dans la région, où des tensions entre les forces de maintien de la paix et les communautés locales apparaissent parfois malgré les efforts de coordination avec les autorités libanaises.








