Les remarques de Trump sur l'aide à Gaza cherchent à justifier la politique de famine (Hamas)
Le Hamas a rejeté mardi les remarques du président américain Donald Trump accusant le mouvement de contrôler l'aide humanitaire dans la bande de Gaza, estimant qu'elles "justifient le crime consistant à provoquer une famine systématique."
"Elles sont par ailleurs cohérentes avec les politiques de l'occupation, qui utilise la famine comme une arme, en violation flagrante du droit international et des normes humanitaires", a déclaré le Hamas dans un communiqué de presse.
"Il ne suffit pas que Trump demande (au Premier ministre israélien Benyamin) Nétanyahou d'"envoyer de la nourriture"", indique le communiqué, exhortant l'administration américaine à "cesser de couvrir la politique de famine menée par Israël dans la bande de Gaza, et à faire pression sur lui pour qu'il arrête son offensive et ouvre les points de passage, qui sont fermés depuis plus de deux mois, afin de permettre l'entrée de toutes les fournitures essentielles pour sauver des vies."
Lundi, lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche, M. Trump a déclaré que les Etats-Unis aideraient à fournir de la nourriture aux habitants de la bande de Gaza, tout en accusant le Hamas d'être responsable de la situation humanitaire désastreuse qui y règne.
"Nous allons aider les habitants de Gaza à se procurer de la nourriture", a déclaré M. Trump. "Les gens meurent de faim et nous allons les aider à se procurer de la nourriture. Beaucoup de gens rendent la situation très difficile".
Israël a interrompu l'entrée de marchandises et de fournitures dans la bande de Gaza le 2 mars, à la suite de l'expiration de la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu en janvier avec le Hamas. Il a repris ses attaques sur Gaza le 18 mars, qui ont tué jusqu'à présent plus de 2.500 Palestiniens.
Selon un récent communiqué de presse des Nations Unies, les autorités israéliennes tentent d'imposer un nouveau système de distribution de l'aide qui ferait transiter les fournitures humanitaires par des centres contrôlés par l'armée, au lieu de permettre aux organismes de l'ONU et aux ONG d'opérer de manière indépendante.
