L'OMS annonce une réorganisation et des licenciements en raison d'un déficit budgétaire

Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué mardi que l'organisation était confrontée à un important déficit budgétaire dû au refus des Etats-Unis de payer leurs cotisations et à la réduction d'autres formes d'aide, la forçant à procéder à une réorganisation et à des licenciements.

"Le refus des Etats-Unis de verser leurs contributions statutaires pour 2024 et 2025, combiné aux réductions de l'aide publique au développement par certains autres pays, signifie que nous sommes confrontés à un déficit salarial pour l'exercice biennal 2026-2027 compris entre 560 et 650 millions de dollars", a-t-il expliqué aux Etats membres, lors d'une séance d'information sur le budget, affirmant que l'organisation n'a pas d'autre choix que de réduire l'ampleur de ses activités et de ses effectifs.

Le chef de l'OMS n'a pas précisé combien de postes seraient supprimés, mais il a prévu que l'impact le plus important se ferait sentir au siège de l'organisation à Genève.

"Nous commençons par des réductions au niveau de la direction", a-t-il dit. "Nous réduisons l'équipe de direction au siège de douze à sept membres, et le nombre de départements sera réduit de près de moitié, passant de 76 à 34."

Selon lui, l'OMS prévoit également de fermer certains bureaux dans des pays à revenu élevé et à revenu intermédiaire supérieur.

Le 20 janvier dernier, le président américain Donald Trump a signé un décret permettant aux Etats-Unis de se retirer de l'OMS. Celle-ci a par la suite exprimé ses regrets, espérant que les Etats-Unis reconsidéreront leur décision et se réjouissant d'entamer un dialogue constructif pour maintenir le partenariat avec les Etats-Unis.