La réunion de Beijing sur le nucléaire iranien soutient l'Etat de droit et le multilatéralisme (responsable iranien)
La récente réunion qui s'est tenue à Beijing entre la Chine, la Russie et l'Iran sur la question du nucléaire iranien a contribué à poser les bases du soutien à l'Etat de droit au niveau international et de la promotion du multilatéralisme, a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaei.
"Au cours de cette réunion, les bases ont été posées en faveur d'un processus constructif et fructueux pour les trois pays, ainsi que pour soutenir l'Etat de droit au niveau international et promouvoir le multilatéralisme", a indiqué M. Baghaei lors d'une conférence de presse hebdomadaire.
Le porte-parole a remercié la Chine d'avoir accueilli cette réunion et la Russie pour y avoir participé, affirmant que de telles rencontres se poursuivraient à l'avenir.
La Chine joue toujours un rôle "constructif et contributeur" en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU ainsi que dans le cadre des processus de négociation relatifs à la question du nucléaire iranien, a-t-il ajouté.
Vendredi, les vice-ministres des Affaires étrangères de la Chine, de la Russie et de l'Iran ont tenu une réunion à Beijing pour tenter une nouvelle fois de renforcer leurs communications et d'ouvrir la voie à la reprise des pourparlers sur le nucléaire iranien.
Dans une déclaration commune publiée après la réunion, les trois pays ont mis l'accent sur la nécessité de mettre fin à toutes les sanctions unilatérales illégitimes. Ils ont aussi réitéré le fait que l'engagement et le dialogue politiques et diplomatiques, sur la base du principe du respect mutuel, demeuraient la seule option viable et réaliste.
L'Iran a répété que son programme nucléaire avait des objectifs exclusivement pacifiques et qu'il ne servait pas à développer des armes nucléaires, ce qui a été salué par la Chine et la Russie. Les deux pays ont également applaudi l'engagement de l'Iran à pleinement respecter ses obligations en vertu du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et de l'Accord global de garanties, exprimé leur soutien à la politique de l'Iran sur la poursuite de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), et souligné le besoin de pleinement respecter le droit de l'Iran à un usage pacifique de l'énergie nucléaire en tant qu'Etat-partie au TNP.
En juillet 2015, l'Iran a signé le Plan d'action global commun (PAGC), communément appelé l'accord sur le nucléaire iranien, avec six puissances mondiales, à savoir le Royaume-Uni, la Chine, la France, l'Allemagne, la Russie et les Etats-Unis, en acceptant de limiter son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions qui pèsent sur le pays.
En mai 2018, pendant le premier mandat du président américain Donald Trump, les Etats-Unis se sont toutefois retirés de l'accord et ont réimposé leurs sanctions unilatérales à l'encontre de Téhéran, ce qui a incité ce dernier à abandonner certains des engagements nucléaires qu'il avait pris dans le cadre de l'accord.
