Le Rwanda et le MICT de l'ONU discutent de la poursuite de la coopération pour rendre justice aux victimes du génocide
Serge Brammertz, procureur en chef du Mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux (MICT), s'est entretenu avec des responsables rwandais afin de renforcer la coopération dans les enquêtes et les poursuites à l'encontre des personnes responsables de crimes commis lors du génocide de 1994 contre les Tutsis, selon un communiqué publié vendredi à Kigali, la capitale rwandaise.
M. Brammertz, qui a achevé sa visite jeudi, a eu des entretiens de haut niveau avec le ministre rwandais de la Justice, Emmanuel Ugirashebuja, le ministre d'Etat chargé de l'Intégration régionale au ministère des Affaires étrangères, James Kabarebe, la procureure générale Angélique Habyarimana, et le secrétaire générale adjointe du Bureau d'enquête du Rwanda, Consolee Kamarampaka.
"Le bureau du procureur a obtenu des preuves et des informations sur l'endroit où se trouvent huit fugitifs, et a offert son aide pour assurer l'arrestation de ces individus. Le procureur Brammertz et ses interlocuteurs ont discuté de la coopération et de la collaboration futures afin d'obtenir davantage de justice pour un plus grand nombre de victimes et de survivants", indique le communiqué.
Les autorités rwandaises "ont réaffirmé leur ferme soutien" au bureau du procureur pour son travail d'assistance aux procureurs du Rwanda et d'autres pays pour localiser les fugitifs, mener à bien les enquêtes et traduire les auteurs en justice, ajoute le communiqué.
Le MICT a été créé par le Conseil de sécurité de l'ONU en décembre 2010. Depuis la fermeture du Tribunal pénal international pour le Rwanda et du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, respectivement en 2015 et en 2017, le MICT a continué à fonctionner comme institution autonome pour en prendre le relais et en achever les tâches restantes.