La transformation écologique de la Chine est un exemple pour le monde entier, selon un ancien haut responsable de l'ONU (INTERVIEW)
Les progrès rapides de la Chine en matière de développement écologique et de technologies vertes sont devenus un exemple mondial de progrès durable, selon l'ancien secrétaire général adjoint de l'ONU, Erik Solheim.
"Les réalisations (de la Chine en matière de protection de l'environnement) sont nombreuses", a déclaré M. Solheim, également ancien directeur exécutif des Nations Unies pour l'environnement. "Les grandes villes chinoises, comme Beijing, ont considérablement réduit la pollution. L'air est désormais propre et frais. Les grands lacs tels que le lac Dianchi à Kunming et le lac de l'Ouest à Hangzhou ont été nettoyés et les systèmes d'eau sont fantastiques".
M. Solheim, a indiqué que le principe directeur des efforts écologiques de la Chine, à savoir que "les eaux limpides et les montagnes luxuriantes sont des atouts inestimables", a un impact profond. Pour lui, le cœur de ce concept est l'intégration de l'économie et de l'écologie.
"La protection de l'environnement ne réussira jamais si elle est perçue comme s'opposant au développement économique. Elle ne peut prospérer que si elle est intégrée à l'économie. Le gouvernement chinois y parvient en rendant le pays prospère tout en passant au vert, en sortant les gens de la pauvreté par des moyens durables", a-t-il souligné.
Selon lui, la leçon la plus importante à tirer de la transformation écologique de la Chine est qu'elle a réussi à fusionner l'environnement et le développement.
"Si vous passez du charbon à l'énergie solaire, vous économisez de l'argent. La Chine a montré que cette transition n'est pas seulement bénéfique pour la planète, mais aussi pour la vie des gens".
La Chine a partagé son expérience en matière d'écogouvernance et de développement écologique avec d'autres pays, notamment dans le cadre de l'Initiative la Ceinture et la Route et de la coopération Sud-Sud. M. Solheim a considéré cela comme une démarche positive, ajoutant que le rôle vital de la Chine dans la fabrication écologique mondiale offre des possibilités de coopération mondiale.
Il a noté que la Chine et la Norvège sont à la tête de la transition mondiale vers les véhicules électriques, et que d'autres pays se sont empressés de suivre le mouvement.
"La Norvège a la plus grande proportion de véhicules électriques, tandis que la Chine en a le plus grand nombre absolu. Mais ce qui m'a récemment étonné, c'est le Népal, où 85% des nouvelles voitures sont désormais électriques", a-t-il noté.
"Cela prouve que même l'un des pays les plus pauvres d'Asie évolue rapidement vers un avenir électrique", a poursuivi l'ancien responsable onusien.