Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne la violence en Syrie et appelle à protéger tous les Syriens sans distinction
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné vendredi les récents massacres de civils dans un contexte de violences meurtrières dans la région côtière syrienne et a exhorté les autorités de transition à "protéger tous les Syriens sans distinction".
Dans une déclaration présidentielle adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité a condamné les violences largement propagées depuis le 6 mars dans les provinces syriennes occidentales de Lattaquié et de Tartous, "notamment les massacres de civils, en particulier au sein de la communauté alaouite", tout en "appelant les autorités intérimaires à protéger tous les Syriens sans distinction".
Il a également condamné les attaques visant les infrastructures civiles, exhortant toutes les parties à mettre immédiatement un terme aux violences et aux activités provocatrices et à assurer la protection de toutes les populations et infrastructures civiles ainsi que les opérations humanitaires.
L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, organisme de surveillance de la guerre civile en Syrie basé au Royaume-Uni, a rapporté que près de 1.500 personnes, dont plus de 1.000 civils, avaient été tuées au cours de l'escalade de violence dans la région côtière depuis la semaine dernière.
En soulignant l'urgence d'une justice et d'une réconciliation inclusives et transparentes en Syrie, le conseil a appelé à des enquêtes rapides, transparentes, indépendantes, impartiales et compréhensives afin d'assurer que les comptes soient rendus et de traduire tous les responsables en justice, indique la déclaration.
L'organe composé de 15 pays a appelé tous les Etats à respecter la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie et à s'abstenir de toute action ou ingérence qui pourrait déstabiliser davantage le pays.
En outre, le conseil a demandé au gouvernement intérimaire de s'engager dans un processus politique inclusif dirigé par les Syriens et leur appartenant, facilité par l'ONU et basé sur la résolution concernée. "Cela comprend la sauvegarde des droits de tous les Syriens indépendamment de leur appartenance ethnique ou religieuse, la satisfaction de leurs aspirations légitimes et leur habilitation à déterminer leurs futurs de manière pacifique, indépendante et démocratique", ajoute la déclaration.
