Les observateurs de la paix demandent une enquête rapide sur les violences au Soudan du Sud
Les observateurs de la paix au Soudan du Sud ont appelé dimanche à des enquêtes rapides sur les violences dans l'Etat du Nil supérieur et l'attaque d'un hélicoptère de l'ONU vendredi qui a conduit à la mort d'un membre du personnel de l'ONU et de dizaines de soldats.
La Commission mixte reconstituée de suivi et d'évaluation (RJMEC), qui a fermement condamné les violences dans l'Etat du Nil Supérieur et l'attaque contre l'hélicoptère de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) au cours d'une mission d'évacuation dans le comté de Nasir, a exhorté les parties belligérantes à cesser les hostilités et à engager le dialogue pour favoriser la paix dans le pays.
"La RJMEC appelle toutes les parties concernées à cesser immédiatement les hostilités, à donner une chance au dialogue et à veiller à ce que le calme soit rapidement rétabli", ont déclaré les observateurs dans un communiqué publié à Juba, la capitale du Soudan du Sud.
Les combats à Nasir, ville stratégique, ont provoqué une escalade des tensions depuis le 3 mars, conduisant à l'arrestation de hauts responsables gouvernementaux et militaires du Mouvement populaire de libération du Soudan/Armée d'opposition (SPLM/A-IO), dirigé par le premier vice-président Riek Machar.
La communauté internationale a exprimé sa profonde inquiétude face aux récents développements à Juba, avertissant qu'ils menaçaient le fragile gouvernement d'unité formé dans le cadre de l'accord de paix de 2018 qui a mis fin à la guerre civile de cinq ans dans le pays.
Plus de 20 personnes auraient été tuées et plusieurs autres blessées à la périphérie de Nasir, aujourd'hui déserte, située à la frontière entre le Soudan du Sud et l'Ethiopie.
La RJMEC a exhorté le gouvernement d'unité à prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer la situation. Il a également appelé le Conseil de défense conjoint, une institution essentielle de l'accord de paix de 2018 responsable du commandement et du contrôle de toutes les forces, à exercer avec diligence ses fonctions et ses responsabilités sur toutes les forces organisées.
En outre, la RJMEC a appelé le Comité national de transition, un organe chargé de superviser la mise en œuvre de l'accord de paix de 2018, à accélérer l'unification et le déploiement de toutes les forces pour maintenir la paix dans tout le pays afin d'éviter que de tels incidents ne se reproduisent à l'avenir.








