Trump rend plus difficile la "sauvegarde" de la planète, estime Lula
Le président américain Donald Trump rend plus difficile la négociation des engagements nécessaires de la part des pays riches pour lutter contre le changement climatique et contribuer à la "sauvegarde" de la planète, a estimé mercredi le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.
"En raison du comportement du président américain, je pense qu'il sera de plus en plus difficile pour les pays riches de s'engager à aider à sauver notre planète", a-t-il dit lors d'une interview accordée à la radio Diario FM à Macapa, capitale de l'Etat d'Amapa, dans le nord de l'Amazonie.
Le Brésil, qui abrite la forêt amazonienne, considérée comme le plus grand poumon vert de la planète, accueillera la 30e Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP30) du 10 au 21 novembre à Belém, capitale de l'Etat du Para, dans le nord de l'Amazonie.
L'ordre du jour de la COP30 prévoit d'augmenter le soutien financier des pays riches pour aider les pays en développement à protéger leurs forêts, jungles et écosystèmes dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Lors de la conférence des parties de 2009, les pays riches se sont engagés à donner 100 milliards de dollars pour préserver les forêts, ce qu'ils n'ont pas fait. Actuellement, le besoin est de 1.300 milliards de dollars", selon M. Lula.
Donald Trump, qui a retiré les Etats-Unis de l'Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique, a décrété lundi l'interdiction des pailles en papier dans les bâtiments gouvernementaux et le retour aux pailles en plastique.
Malgré ces derniers développements, le président brésilien a dit espérer que les pays les plus riches pourraient être convaincus de financer la préservation des écosystèmes de la Terre.
"Lorsque nous avons décidé d'organiser la COP30 à Belém, c'est parce que je voulais que l'Amazonie parle au monde (...) et que nous rencontrions les gens qui vivent dans la région amazonienne. Nous voulons discuter sérieusement du financement. Vont-ils fournir un financement ou non ?", a demandé M. Lula.