République de Corée : un tribunal accorde une prolongation du mandat d'arrêt contre le président Yoon
La justice sud-coréenne a accordé mardi la prolongation du mandat d'arrêt contre le président destitué Yoon Suk-yeol.
L'unité d'enquête conjointe, composée du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO), du Bureau national d'enquête (NOI) et du quartier général d'enquête du ministère de la Défense, a déclaré dans un avis que le mandat d'arrêt contre M. Yoon avait été émis à nouveau dans l'après-midi.
L'unité avait demandé lundi au tribunal du district ouest de Séoul de réémettre un mandat d'arrêt contre le président destitué, alors que le premier mandat avait expiré après l'échec de l'arrestation de M. Yoon vendredi dernier.
C'était la première fois dans l'histoire moderne du pays qu'un mandat d'arrêt était émis contre un président en exercice.
La durée de validité du deuxième mandat pourrait être plus longue que celle du premier, qui était valable pendant une semaine.
Les enquêteurs du CIO et les policiers ont tenté d'arrêter le président destitué dans la résidence présidentielle le 3 janvier, mais cela a échoué, car le service de sécurité présidentielle a bloqué l'exécution du mandat.
La motion de destitution contre M. Yoon a été adoptée à l'Assemblée nationale le 14 décembre et a été remise à la Cour constitutionnelle pour qu'elle en délibère pendant 180 jours, durant lesquels le pouvoir présidentiel de M. Yoon est suspendu.
M. Yoon, qui a été désigné par les agences d'enquête comme meneur présumé d'une insurrection, a déclaré la loi martiale dans la nuit du 3 décembre, mais elle a été révoquée par l'Assemblée nationale quelques heures plus tard.