République de Corée : le CIO confie à la police l'exécution du mandat d'arrêt contre Yoon
Le Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO) de la République de Corée a déclaré lundi avoir confié à la police la tâche d'exécuter un mandat d'arrêt contre le président destitué Yoon Suk-yeol.
Le CIO a déclaré qu'il avait envoyé un document officiel dimanche soir pour laisser l'exécution du mandat d'arrêt à la discrétion du Bureau national d'enquête (NOI).
Le CIO et le NOI ont enquêté sur l'imposition de la loi martiale par M. Yoon en collaboration avec le quartier général d'enquête du ministère de la Défense.
Les enquêteurs du CIO et les officiers de police ont tenté d'arrêter le président destitué dans la résidence présidentielle le 3 janvier, mais l'opération a échoué car le service de sécurité présidentiel a bloqué l'exécution du mandat d'arrêt délivré par un tribunal de Séoul. Le mandat devait être valide pendant une semaine, jusqu'à lundi.
La motion de destitution contre M. Yoon a été adoptée par l'Assemblée nationale le 14 décembre 2024 et a été transmise à la Cour constitutionnelle pour qu'elle en délibère pendant une durée maximale de 180 jours, durant laquelle les pouvoirs présidentiels de M. Yoon sont suspendus.
M. Yoon, qui a été désigné par les services d'enquête comme meneur présumé d'une insurrection, avait décrété la loi martiale dans la nuit du 3 décembre dernier, mais celle-ci a été révoquée par l'Assemblée nationale quelques heures plus tard.